L'Abattis Evrard

L'Abattis Evrard

  • 97354 Remire-Montjoly
Propriété privée

Frise chronologique

Époque contemporaine
2000
1993
Découverte de blocs
1999
Mise au jour
2001
Étude des techniques
8 mars 2002
Protection du site
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les dix-sept roches gravées de l'Abattis Evrard comportant des gravures amérindiennes (cad. AO 6) : inscription par arrêté du 8 mars 2002

Personnages clés

A. Gilbert Chercheur ayant étudié les techniques de gravure du site.
E. Gassies Chercheur ayant étudié les techniques de gravure du site.

Origine et histoire

L'Abattis Evrard est un site archéologique et un monument historique de Guyane, situé sur la commune de Rémire-Montjoly. Il occupe une surface d'environ 50 m sur 30 m et comprend dix-sept blocs rocheux, dont deux découverts en 1993 ; le site a été mis au jour en 1999. Les gravures rupestres représentent principalement des têtes dites « évoluées » et des fardeaux funéraires, réalisées selon la technique du piqueté-poli. Sur des parois rocheuses du site a été faite la seconde découverte en Guyane d’un type particulier de pétroglyphes préhistoriques amérindiens. L'un des motifs les plus remarquables est une tête de 15 × 20 cm aux grands yeux apparemment tournés vers le ciel ; ces yeux, ronds et fendus d'un trait évoquant les paupières, sont gravés sur un angle rocheux, ce qui confère du volume à la représentation. Les sourcils rejoignent le contour d'un nez irrégulier et triangulaire, et sous ce nez se trouve une bouche large, presque rectangulaire, formée de deux rectangles concentriques ; les incisions sont larges et profondes, sauf deux lignes marquant la base du visage qui ont été réalisées par raclage. L'étude des techniques de gravure et la comparaison de ces pétroglyphes avec d'autres trouvés en Guyane ou à proximité ont apporté des éléments pour éclairer les cultures et mythologies locales anciennes. Ces analyses ont aussi permis de définir des périodes de réalisation caractérisées par l'emploi de techniques différentes, qu'il s'agisse de gravure piquetée ou incisée, polie ou non. En 2001, A. Gilbert et E. Gassies de la DRAC de Guyane ont estimé que l’évolution de ces techniques semble mener « à l'élaboration d'un style régional auquel s'identifieraient les pétroglyphes de la période la plus tardive ». Le site est protégé au titre des monuments historiques par un arrêté du 8 mars 2002. Des ressources documentaires sont disponibles, notamment dans la base Mérimée et sur les portails consacrés à la Guyane et aux monuments historiques français ; les sujets liés incluent la liste des monuments historiques de la Guyane, la culture amérindienne et les pétroglyphes.

Liens externes

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