L'Abbaye Saint-Antoine à Saint-Antoine-l'Abbaye dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise gothique

L'Abbaye Saint-Antoine

  • Le Bourg
  • 38160 Saint-Antoine-l'Abbaye
LAbbaye Saint-Antoine
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Crédit photo : Chanoine crozel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune ; propriété d'une société privée ; propriété du département

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Ancienne abbaye en totalité (cad. AC 23, 30, 31, 33 à 37, 52 à 56, 65 à 67, 91 à 96) : classement par arrêté du 15 octobre 1981 ; Parvis de l'abbatiale avec son mur de soutènement ; portail monumental ; grand escalier (cad. AC 108) : classement par arrêté du 27 septembre 1993

Origine et histoire de l'Abbaye

L'ancienne abbaye de Saint-Antoine, aujourd'hui hôtel de ville, se situe à Saint-Antoine-l'Abbaye, en Isère. Fondée en 1070, elle abrite les reliques de saint Antoine le Grand et fut l'abbaye-mère de l'ordre hospitalier de Saint-Antoine. L'ensemble comprend une église abbatiale, des bâtiments conventuels et des locaux ayant servi de logements aux moines. Les origines tiennent à la dévotion suscitée par le retour des reliques et à l'arrivée de moines venus de Montmajour, qui édifièrent un prieuré et une première église romane. Cette première église fut consacrée au début du XIIe siècle et les reliques y furent déposées par autorisation pontificale. La vocation hospitalière se développe rapidement : une communauté de frères séculiers fonde un hospice et une maison de l'Aumône pour soigner le « mal des ardents » et d'autres maladies contagieuses. Au fil du temps, l'abbaye passe des bénédictins aux Antonins, qui affirment leur indépendance et font de Saint-Antoine la tête d'un ordre doté de nombreuses maisons et commanderies. Des conflits durables opposent Antonins et bénédictins, aboutissant à l'élévation du prieuré en abbaye chef d'ordre à la fin du XIIIe siècle. Les principaux travaux de l'église abbatiale se déroulent du XIVe au XVe siècle, avec une reprise importante à partir de 1337 et l'achèvement progressif du chevet, de la nef et du voûtement. Le grand mur de soutènement du parvis est élevé entre 1405 et 1410 ; il est repris en sous-œuvre en 1604, prolongé en 1710 et le grand escalier est réparé en 1711. L'abbaye subit des destructions importantes pendant les guerres de Religion : pillages, saccages et incendies touchent la toiture, le clocher et le mobilier au XVIe siècle, ce qui entraîne des restaurations engagées dès 1593. Au XVIIe siècle, l'abbatiale fait l'objet d'efforts décoratifs et de reconstructions conventuelles ; le cloître et le réfectoire sont démolis au XVIIIe siècle. Face aux réformes royales du XVIIIe siècle, l'ordre accepte l'union avec l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem entre 1774 et 1777 ; les Hospitaliers vendent ensuite des biens et confient certains établissements à la ville. À la Révolution, les bâtiments conventuels sont vendus comme biens nationaux, des communautés qui s'y étaient installées doivent partir et le trésor est mis sous scellés puis partiellement transféré à Grenoble. L'église abbatiale est classée au titre des monuments historiques dès 1840 ; l'ensemble de l'abbaye l'est en 1981 et le parvis, le mur de soutènement, le portail monumental et le grand escalier sont classés en 1993. Le trésor, pillé aux XVIe et XVIIe siècles puis reconstitué, comprend aujourd'hui environ 350 objets — tableaux, tapisseries, reliquaires, pièces d'orfèvrerie et livres liturgiques — parmi lesquels figure une grande châsse de saint Antoine offerte en 1648. L'abbaye possédait aussi des bibliothèques et un cabinet de curiosités constitué au XVIIIe siècle, dont une partie des collections fut transférée au cabinet d'histoire naturelle de Grenoble en 1777. Le musée départemental installé dans l'ancien noviciat présente sur deux étages l'exposition permanente « Chroniques d'une abbaye » et conserve des œuvres et collections liées à l'histoire monastique et hospitalière. Les sacristies de l'abbatiale conservent des boiseries Louis XV et exposent une partie du trésor des Antonins. L'ordre adoptait comme symbole la croix tau, et l'empereur Maximilien a reconnu à l'abbaye un aigle impérial selon un blason ancien transmis par lettres patentes.

Liens externes