La Ferme du Buisson à Noisiel en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Cinéma Théâtre

La Ferme du Buisson à Noisiel

  • 3-5 Allée de la Ferme
  • 77186 Noisiel
La Ferme du Buisson à Noisiel
La Ferme du Buisson à Noisiel
La Ferme du Buisson à Noisiel
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La Ferme du Buisson à Noisiel
Crédit photo : Thibault Taillandier - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments (cad. AE 196, 197, 199) : inscription par arrêté du 12 juin 1986

Origine et histoire de La Ferme du Buisson

La Ferme du Buisson est une ancienne ferme industrielle du XIXe siècle située à Noisiel (Seine‑et‑Marne), aujourd’hui transformée en centre culturel regroupant une salle de spectacle, un centre d'art, un cinéma et une médiathèque ; elle a le statut d’établissement public de coopération culturelle (EPCC). Une partie des bâtiments est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1986 ; le projet artistique est labellisé Scène nationale depuis 1991 et Centre d'art contemporain d'intérêt national depuis 2020. Le site est occupé par une ferme depuis le Moyen Âge ; au XVIIIe siècle il comprenait une grange d’une « longueur prodigieuse » et une chapelle dédiée à saint Antoine, mais la plupart des constructions de cette époque ont disparu, à l’exception d’une grange Est très remaniée. Intégrée au complexe agro‑industriel des chocolateries Menier, la ferme du Buisson fut achetée en 1879 pour centraliser les activités agricoles de l’entreprise, qui possédait un domaine d’environ 1 500 hectares consacré à la culture du blé, de l’avoine, de la betterave et du peuplier ainsi qu’à l’élevage (dont 2 500 ovins pour la production laitière). Reliée dès 1881 par une voie ferrée privée à l’usine et à la ligne Paris–Mulhouse, la ferme fut largement reconstruite entre 1880 et 1888 sur des plans de l’architecte Jules Louis Logre. La grange‑étable centrale est longue de 85 mètres et couvre 2 400 m² ; sa charpente métallique comporte 26 fermes d’une portée de 27 mètres, l’étage servant au stockage des céréales et du fourrage et le rez‑de‑chaussée accueillant 24 stalles pour chevaux, une vacherie de 48 places et quatre enclos pour cent moutons. Initialement prévue de part et d’autre de cette grange, seule la grange ouest fut finalement réalisée (137 mètres sur 18 mètres), tandis que le bâtiment Est ancien fut conservé ; entre 1884 et 1888 furent édifiés les dépendances et deux pavillons d’entrée au nord, construits par l’entreprise Baudet‑Donon pour loger le régisseur et le gardien. L’ensemble présente une unité esthétique avec un décor en briques bicolores rappelant l’usine Menier en bord de Marne. Conçue comme une ferme‑modèle, elle disposait d’un laboratoire d’essais d’engrais chimiques, de sélection d’espèces à haut rendement, de machines de labour et de battage, et d’un système de rails pour l’acheminement des récoltes et l’évacuation du fumier ; elle fut également électrifiée dès 1889. La ferme accueillit des manifestations marquantes, notamment le concours des machines agricoles lié à l’Exposition universelle de 1889, reçu par le président Sadi Carnot, et servit pour de grands banquets comme celui de 1903 rassemblant 2 500 convives. En 1936 la gestion centralisée des exploitations fut abandonnée au profit de contrats de fermage ; après la Seconde Guerre mondiale la concurrence internationale entraîna le déclin de l’entreprise Menier et la ferme fut rachetée par Épamarne puis laissée en friche. À la fin des années 1970 Épamarne initia un projet de réhabilitation en centre d’art et de culture ; Fabien Jannelle fut nommé directeur en 1979, l’architecte Bernard Huet prit en charge le volet architectural en 1984, et certaines parties du site furent inscrites aux monuments historiques le 12 juin 1986. Dans le cadre de la réhabilitation, l’artiste Sol Lewitt réalisa Wall Drawing N°649, sa première œuvre pérenne en France, et le Grand Théâtre fut inauguré en 1990 ; la Ferme obtint le label Scène nationale en 1991 et le centre d’art et le cinéma ouvrirent à la même période. Sous les directions successives (Fabien Jannelle, Claudine Gironès, José‑Manuel Gonçalvès, Vincent Eches et la directrice actuelle Marion Fouilland‑Bousquet), le projet a été développé comme un lieu de production, de résidence et de diffusion, avec l’aménagement de nouvelles salles telles que la Halle, l’Abreuvoir et le Caravansérail. La Ferme du Buisson dispose aujourd’hui de six salles de spectacles, dont le théâtre et un caravansérail conçu par Patrick Bouchain, d’un centre d’art, de deux salles de cinéma, d’un studio, d’un restaurant, d’une médiathèque (Daniel‑Vachez installée dans la grange ouest), de ruches et de jardins partagés. Le cinéma, classé Art et essai et labellisé pour la recherche, le jeune public et le patrimoine, programme environ 250 films et 3 000 séances par an ; il est membre de l’ACRIF et du GNCR, a bénéficié de fonds Interreg IVB pour sa rénovation et a rouvert en novembre 2019 avec des espaces d’accueil repensés et le « Salon des bonus ». Le centre d’art mène des activités de production, diffusion et édition, croise l’art contemporain avec d’autres disciplines et les enjeux politiques et sociaux, propose des visites et des ateliers, et organise notamment le festival Performance Day. La programmation de la Ferme est pluridisciplinaire (spectacles vivants, expositions, concerts, films, rencontres) ; elle accueille des résidences d’artistes, mène des actions sur le territoire et porte plusieurs temps forts et festivals, parmi lesquels le Festival Temps d’images, le PULP Festival, Performance Day, Nuits curieuses (2008‑2015), Les Enfants du désordre (depuis 2014), ainsi que des week‑ends cirque et danse et d’autres manifestations thématiques. Depuis 2012 la Ferme du Buisson fonctionne comme EPCC subventionné par le ministère de la Culture, la région Île‑de‑France, la Communauté d’agglomération Paris‑Vallée de la Marne et le département de Seine‑et‑Marne, avec un budget d’environ 4,5 millions d’euros par an.

Liens externes