La Pierre de Chalais de Clamart dans les Hauts-de-Seine

Patrimoine classé Mégalithes Pierre

La Pierre de Chalais de Clamart

  • Route de la Fontaine aux Lynx
  • 92140 Clamart
La Pierre de Chalais de Clamart
La Pierre de Chalais de Clamart
La Pierre de Chalais de Clamart
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La Pierre de Chalais de Clamart
La Pierre de Chalais de Clamart
La Pierre de Chalais de Clamart
Crédit photo : Félix Potuit - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

Néolithique récent

Patrimoine classé

Menhir dit La Pierre-aux-Moines : classement par arrêté du 9 mai 1895

Origine et histoire de La Pierre de Chalais

La Pierre-aux-Moines est le nom donné à un mégalithe situé dans la forêt de Meudon, dans le Bois de Clamart, sur la commune de Clamart (Hauts-de-Seine). Au XIXe siècle, cette pierre a été confondue avec un autre mégalithe proche, la Pierre de Chalais, et l’authentique Pierre aux Moines a depuis disparu. Le bloc est en grès de Fontainebleau à surface plane ; il mesure 2,20 m de hauteur, 2,10 m de large à la base et 0,70 m au sommet, avec une épaisseur de 0,55 m à la base et 0,28 m au sommet, et il est enfoui sur 0,25 m. Son sommet légèrement aplati résulterait d’un usage ancien comme aiguisoir à couteaux. À proximité gisent plusieurs autres blocs : une dalle de grès de 1,85 m sur 1,60 m, d’une épaisseur moyenne de 0,42 m, et deux dalles longues respectivement de 1,40 m et 1,58 m. Sur la face tournée au nord-nord-est figure une gravure en forme de « U » de 0,26 m de hauteur sur 0,21 m de largeur, éventuellement interprétée comme le collier d’une déesse funéraire ; l’abbé Breuil affirmait avoir repéré des ocelles dans la partie supérieure, mais aucune de ces gravures n’est aujourd’hui visible. Bien que souvent classé parmi les menhirs, Paul de Mortillet a suggéré qu’il pourrait s’agir des vestiges d’un dolmen ou d’une allée couverte. L’existence de deux pierres dressées, la Pierre de Chalais et la Pierre aux Moines, est attestée anciennement et la confusion entre elles a été analysée par Grunewald en 1938. Le plan de Nicolas de Fer de 1708 place la Pierre aux Moines au carrefour des anciennes routes du Carré aux Pièges et du Vieux Cimetière, emplacement depuis traversé par l’avenue Claude-Trébignaud construite vers 1960. La carte d’Alexandre Lemoine de mai 1723 représente la Pierre aux Moines au même endroit et situe la Pierre de Chalais près de l’étang de la Garenne, à l’emplacement où l’on identifie aujourd’hui la Pierre aux Moines. Sur le plan de Le Rouge (1780), le bois apparaît encore, la Pierre de Chalais est figurée mais la Pierre aux Moines n’y figure plus. Vers 1850, le docteur Eugène Robert fit fouiller au pied d’une pierre située entre les carrefours de la Garenne et de la Justice, connue sous les deux noms, et y découvrit des fragments de vase et des traces de charbon ; en 1865 il ne mentionne plus que la Pierre aux Moines près de la fontaine des Lins. Ces éléments ont conduit à considérer que la pierre visible actuellement serait la Pierre de Chalais et que la véritable Pierre aux Moines a disparu. Le monument a été dessiné par Vacquer en 1875 ; après le déboisement de 1893 le site devint plus accessible et attira de nombreux visiteurs et chercheurs, dont Perrault-Dabot, Capitan, Gabriel de Mortillet, Marcellin Berthelot (qui en fit état à l’Académie des Sciences le 24 juillet et entreprit des fouilles) ; Louis Capitan et d’Ault du Mesnil poursuivirent les recherches en 1894 et mirent au jour trois dalles supplémentaires. Le monument a été classé au titre des monuments historiques en 1895 sous le nom de Pierre aux Moines, officialisant la confusion, et a ensuite donné son nom au carrefour de La Pierre-aux-Moines et à un hôpital de jour dépendant de l’Établissement public de santé Paul-Guiraud.

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