Origine et histoire de La redoute
Article : témoignage sur la défense par le maréchal Soult de la frontière franco‑espagnole face à l'armée britannique en 1813.
Il retrace l'histoire et la typologie des fortifications de la Rhune, ouvrages militaires pour la plupart édifiés lors des campagnes de 1793‑1794 et réutilisés contre la coalition anglo‑hispano‑portugaise conduite par Wellington.
Plus de vingt redoutes sont réparties sur les communes d'Ascain, de Sare et d'Urrugne, avec des extensions sur Saint‑Pée‑sur‑Nivelle et Biriatou, et présentent des plans variés — en étoile, polygonal ou ovoïde — adaptés aux crêtes et mamelons du massif.
Les petites fortifications isolées servaient de refuge pour l’infanterie et reposaient sur des tranchées et des parapets qui offraient une protection partielle mais limitaient les possibilités de contre‑attaque ; certaines accueillaient toutefois des pièces d’artillerie exposées sur les fortes pentes.
La redoute de Mendibidea s’inscrit dans un ensemble défensif complémentaire avec la redoute d’Ermitebaïta ; cet ensemble couvrait l’accès à la crête protégée par la redoute de Zuhalmendi et dominait les positions des assaillants émergeant du ravin qui relie le col de Saint‑Ignace au col de Mendiondo.
Située à 250 mètres d’Ermitebaïta, la redoute de Mendibidea présente un périmètre de 152 mètres.
En 1813, elle fut abandonnée sans combat par le 70e bataillon de ligne, formé de recrues, après l’évacuation de la redoute Louis XIV ; malgré les efforts du général Taupin, le bataillon ne put être rassemblé.
La structure, encore bien conservée, fait l’objet d’une inscription aux monuments historiques depuis 1992.
L’article décrit également les combats de 1793‑1794 et d’octobre‑novembre 1813, l’organisation des forces sous Soult, la progression alliée et la stabilisation du front, ainsi que les caractéristiques des autres redoutes de la Rhune.
Témoignage et synthèse, ce texte replace la redoute de Mendibidea dans le maillage défensif du massif et met en lumière sa valeur stratégique et patrimoniale.