La Roche-aux-Fées d'Essé en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Mégalithes Roches

La Roche-aux-Fées d'Essé

  • La Motte
  • 35150 Essé
La Roche-aux-Fées dEssé
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La Roche-aux-Fées dEssé
Crédit photo : VIGNERON - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Dolmen dit La Roche-aux-Fées (cad. D 1127bis) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de La Roche-aux-Fées

La Roche-aux-Fées est une allée couverte située sur la commune d'Essé, en Ille-et-Vilaine, en Bretagne ; son nom renvoie à une légende selon laquelle les pierres auraient été apportées par des fées. Le monument se trouve à une trentaine de kilomètres au sud‑est de Rennes, à environ trois kilomètres du bourg d'Essé, près du hameau de la Roche et de la ferme du Rouvray, non loin de la limite communale du Theil‑de‑Bretagne et de la route départementale 341, à une altitude d'environ 70 mètres dans la vallée de la Seiche. La plupart des dolmens de ce type sont localisés en Anjou, ce qui rend l'implantation isolée de la Roche‑aux‑Fées remarquable. Il n'y a pas d'autres mégalithes dans la commune ; en revanche, on trouve aux environs la pierre de Rumfort, le menhir de la Pierre des Fées à Janzé, le menhir de Richebourg à Retiers, les menhirs du Champ de la Pierre et du Champ Horel à Sel‑de‑Bretagne, ainsi que la Table‑aux‑Fées de Saulnières.
L'édifice est un dolmen à couloir de type angevin composé d'environ quarante à quarante‑deux pierres formant un couloir environ quatre fois plus long que large, orienté N‑NO – S‑SE. La structure a la forme d'un parallélépipède long de 19,5 mètres, large d'environ 4,70 mètres et haut au maximum de 4,10 mètres ; la chambre principale est précédée d'une antichambre de 3,5 mètres qui communique par une porte constituée de deux dalles transversales. La chambre principale est divisée en quatre parties par trois pierres transversales appuyées sur la paroi sud. Le nombre de pierres est souvent donné comme quarante ou quarante‑deux : neuf tables horizontales, dont une plus petite, et trente‑deux orthostates verticales, dont une inclinée et une autre plus importante en chevet ; une pierre isolée est entourée par les racines d'un arbre. La table du portique d'entrée est un linteau de 5,5 mètres reposant sur deux piliers d'un mètre de hauteur ; les six plus grandes tables de couverture sont estimées entre 40 et 45 tonnes chacune.
Les pierres sont en schiste pourpré cambrien et leur provenance la plus proche est l'affleurement de la forêt du Theil, à environ 5 km. Aucun chantier de fouille approfondi n'a livré de céramique sur place, mais la présence d'un sol caillouteux et l'analogie avec d'autres monuments laissent penser qu'un tumulus de blocailles ou un cairn pouvait à l'origine recouvrir l'ensemble et qu'il a pu jouer un rôle funéraire. Un modèle 3D du dolmen a par ailleurs été réalisé par photogrammétrie dans le cadre du projet Heritage Together.
Le monument est connu depuis au moins le XVIIIe siècle : il est mentionné par l'abbé Roussel en 1752 et décrit avec représentations par Anne Claude de Caylus en 1756 ; Jean‑Baptiste Ogée en donne une description détaillée en 1778. Le site a subi des fouilles clandestines à la fin du XVIIIe siècle et des dégradations, notamment un feu et des festivités attribuées au régiment d'Orléans dragons en 1789 qui ont endommagé la face inférieure de dalles de couverture ; la table du trilithe d'entrée a été détériorée vers 1855 selon des témoignages. À partir du XIXe siècle, le monument a été visité par des sociétés archéologiques et il figure parmi les tout premiers monuments historiques protégés en 1840.
Au XXe siècle, la Roche‑aux‑Fées a inspiré des récits et des contes, et au XXIe siècle elle a fait l'objet d'une étude sanitaire par le Laboratoire de recherche des monuments historiques en 2010. Le flux touristique, estimé à 35 000 visiteurs par an, contribue au déchaussement et à la détérioration de certaines pierres ; des travaux de remblai sur géotextile ont été réalisés en 2018 pour égaliser le sol et une clôture basse de 99 mètres ainsi qu'une signalétique rappellent la fragilité du monument. Le dolmen a par ailleurs donné son nom à la communauté de communes de la Roche‑aux‑Fées.
Plusieurs légendes entourent la Roche‑aux‑Fées : des fées auraient transporté et laissé tomber des blocs, expliquant la présence de menhirs alentour ; d'autres traditions attribuent au monument des vertus ou des présages, proposent des rites pour les jeunes mariés consistant à compter les pierres, ou le présentent comme le tombeau d'un général romain ; certaines croyances avertissent que quiconque détruirait le dolmen mourrait dans l'année. Enfin, chaque année au matin du solstice d'hiver des rassemblements ont lieu sur place pour observer un bref phénomène lumineux : une petite tache de lumière apparaît sur la dalle de chevet, descend et rejoint progressivement la sortie, observable seulement pendant quelques minutes autour du solstice.

Liens externes