La tour d'Albon dans la Drôme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour Motte féodale

La tour d'Albon

  • La Tour
  • 26140 Albon
La tour dAlbon
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La tour dAlbon
Crédit photo : Gachepi - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Les ruines de l'ancien château (cad. D 768) : inscription par arrêté du 8 mars 1982 - L'ensemble des vestiges archéologiques : la tour ; les vestiges de l'ancienne chapelle ; les vestiges de l'ancienne aula ; la motte, les murailles et autres éléments maçonnés ; ainsi que leur terrain d'assiette (cad. YB 70) : classement par arrêté du 11 juin 2012

Origine et histoire de La tour

Le site archéologique de la tour d'Albon occupe une motte dominant la plaine du Rhône au hameau de La Tour, à l'est du bourg d'Albon. Un bourg antique, burgonde et mérovingien existait à Saint-Romain-d'Albon, puis, à la fin de l'époque carolingienne, le centre de pouvoir se déplaça vers ce site. Ce transfert se traduit par l'usage du titre comtal attesté dans une charte de 1079 et par la construction du château d'Albon. Les premières installations sur la motte étaient en bois, comme l'attestent des traces de poteaux entourés de fossés secs, avant d'être remplacées par des constructions maçonnées. Le site castral s'étendit ensuite pour englober un vaste ensemble comprenant le donjon, le bourg défendu par des murailles et des portes monumentales. La tour actuelle est l'ancienne tour-maîtresse, de plan carré et aux murs épais, qui couronne la motte artificielle ; elle n'avait pas de fonction résidentielle et apparaissait comme un symbole de la richesse et du pouvoir des comtes d'Albon. Entre les IXe et XIe siècles les bâtiments en bois furent remplacés, aux XIe–XIIe siècles, par un vaste ensemble palatial de type impérial : une aula camera formant l'élément principal de la basse-cour et une chapelle monumentale au nord de la motte. La chapelle, à nef unique et abside semi-circulaire, a été agrandie au XIIIe siècle ; il n'en subsiste aujourd'hui que les bases des murs. À l'apogée du site, aux XIIIe–XIVe siècles, de la résidence princière ne subsistent que les assises des murs extérieurs et un mur de refend intérieur ; elle comportait toutefois au premier étage l'aula magna et la camera retracti, et au rez-de-chaussée un espace de remise ou de cuisine. Le site fut abandonné à partir du XVIe siècle et servit par la suite principalement de carrière, à l'exception de la tour conservée. Au Moyen Âge, le château d'Albon fut le chef-lieu du mandement d'Albon, qui couvrait plusieurs communes voisines, et la première mention d'un châtelain delphinal à Albon date de 1246. Des fouilles dirigées par Jean-Michel Poisson entre 1994 et 1997 ont mis au jour, sous la motte, les vestiges d'une vaste villa gallo-romaine ainsi qu'un complexe palatial médiéval comprenant un bâtiment résidentiel à étages accolé à une salle d'apparat et les restes de la chapelle. La tour sur motte a été élevée plusieurs décennies après la mise en place de la plate-forme artificielle et date du XIIIe siècle. Elle est quadrangulaire, de 7,20 × 7,40 m de côté, avec des murs de 1,65 m d'épaisseur et trois niveaux planchéiés ; son appareil est en grès gris veiné de rose lié par un lit épais de mortier. L'éclairage au rez-de-chaussée se faisait par d'étroites fentes, tandis que le premier étage était percé de deux grandes baies en plein cintre à l'ouest et au sud, cette dernière ayant été ultérieurement obstruée, de même que certaines fentes orientales ; au deuxième niveau s'ouvre une autre baie en plein cintre vers le nord. Une vaste basse-cour protégée par une enceinte triangulaire descendant de la tour englobait le bourg castral du Vieil Albon ; le mur d'enceinte, épais d'environ un mètre, est construit de galets roulés avec un parement alternant pierres de molasse taillées et galets alignés. Le château d'Albon, en ruines, est situé à 388 mètres d'altitude à l'extrémité d'une crête et fait face au château d'Anjou en traversant la Valloire. Les ruines ont fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques en 1982 et l'ensemble des vestiges archéologiques — la tour, les restes de la chapelle et de l'aula, la motte, les murailles et autres éléments maçonnés ainsi que leur terrain — a été classé en 2012. La maison d'Albon, mentionnée dès l'époque carolingienne, accrut son territoire par la force et des alliances ; selon Jean-Pierre Poly, une filiation conduit à Guigues, comte d'Albon en Viennois en 1016, et les Albons sont à l'origine de la constitution du Dauphiné de Viennois comme principauté territoriale.

Liens externes