Laboratoire d'aérodynamisme de Gustave Eiffel - Paris 16ème

Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons

Propriété d'une société privée

Frise chronologique

XIXe siècle

Époque contemporaine

1900

2000

1912

Inauguration du laboratoire

1920

Remise à l'aéronautique

1997

Classement historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du laboratoire (cad. 16 : 01 AQ 15) : inscription par arrêté du 8 octobre 1984 - Soufflerie et ensemble de ses dispositifs comprenant le ventilateur, le moteur et sa courroie, le tableau de commande, et le tableau de lancement du ventilateur avec ses appareils situés dans le laboratoire (cad. 16 : 01 AQ 15) : classement par arrêté du 1er septembre 1997

Personnages clés


Gustave Eiffel	Ingénieur et concepteur du laboratoire d'aérodynamique.

Origine et histoire du Laboratoire d'aérodynamisme

Inauguré en mars 1912 par Gustave Eiffel, le laboratoire d'aérodynamique qu'il fit construire pour ses recherches est l'un des premiers laboratoires aérodynamiques au monde. Situé au 67, rue Boileau, au croisement avec la rue de Musset, dans le 16e arrondissement de Paris, le bâtiment prend la forme d'un hangar à fermes métalliques. Il a été conçu pour remplacer la soufflerie que Gustave Eiffel possédait alors sur le Champ-de-Mars. L'intérieur abrite une soufflerie entraînée par un moteur électrique et un ensemble exceptionnel d'appareils de contrôle et de mesure utilisés par l'ingénieur. La veine d'air de la soufflerie mesure 2,2 m de diamètre et peut atteindre une vitesse de 30 m/s. En 1920, Eiffel remet le laboratoire aux services techniques de l'aéronautique, qui l'affectent en 1929 à la Chambre syndicale des industries aéronautiques. Après 1945, ses activités s'étendent aux recherches dans les secteurs de l'industrie automobile, du génie civil pour l'étude de la résistance au vent des constructions, et de la ventilation. L'installation est encore utilisée en 1997 pour tester sur maquettes l'aérodynamisme d'avions, d'automobiles et de bâtiments. Le laboratoire est classé monument historique depuis 1997 et, depuis 1999, il est devenu une filiale du Centre scientifique et technique du bâtiment. Il a participé à des projets visant au refroidissement naturel des bâtiments, notamment pour un futur quartier de la ville du Port à La Réunion et pour l'Arena de Ouangani à Mayotte, et il est régulièrement loué à des industriels pour tester leurs maquettes. Le laboratoire entretient des partenariats de recherche avec plusieurs écoles d'ingénieur et d'architecture, parmi lesquelles l'Institut polytechnique des sciences avancées, les écoles nationales supérieures d'architecture de Normandie et de Paris Malaquais, l'École nationale supérieure d'architecture de la Réunion, l'université de Florence et l'IUT de Cachan.