Origine et histoire de la Lanterne des morts
La lanterne des morts de Coussac‑Bonneval, située dans la commune éponyme en Haute‑Vienne, est élevée en moellons de granit hourdés au mortier. L'édifice associe une base quadrangulaire, pourvue d'un autel orienté vers le couchant, à une partie supérieure de section octogonale. La partie haute du prisme octogonal est terminée par huit petites piles en pierre de taille entre lesquelles s'ouvrent autant de baies, et surmontée d'une pyramide terminale à huit pans. La lanterne comporte ainsi huit fenêtres destinées à laisser passer la lumière, et sa hauteur totale est d'environ six mètres. Les usages attribués à ce type d'édifice font l'objet de plusieurs interprétations : phare pour guider le voyageur, simple dispositif d'éclairage ou monument à visée spirituelle pour les morts, interprétation évoquée notamment par Viollet‑le‑Duc. La présence fréquente d'un autel, l'implantation au cœur des cimetières et la faible capacité d'éclairage immédiat militent en faveur de la fonction funéraire. La datation de la lanterne est incertaine : certaines sources l'attribuent au XIIe siècle, d'autres au XIVe siècle. Il est probable qu'une restauration au XIVe siècle, peut‑être liée à une épidémie de peste dans la région, explique cette divergence de datation. Le monument a été classé au titre des monuments historiques le 9 février 1939.