Construction du camp 1813 (≈ 1813)
Le camp retranché de Mouiz est construit pour défendre la Rhune.
10 novembre 1813
Attaque du camp
Attaque du camp 10 novembre 1813 (≈ 1813)
Le camp fut attaqué par des brigades alliées.
4 novembre 1986
Inscription historique
Inscription historique 4 novembre 1986 (≈ 1986)
Le camp a été inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Redoute de Koralhandia ; éléments de fortifications échelonnés sur la crête d'Alcangue ; tranchée à redan reliant ces deux ensembles (cad. F 209, 213, 216 à 219) : inscription par arrêté du 4 novembre 1986
Personnages clés
Kempf
Commandant d'une brigade alliée lors de l'attaque du camp.
Colborne
Commandant d'une brigade alliée lors de l'attaque du camp.
Origine et histoire du Camp retranché de Mouiz
Le camp retranché de Mouiz, dit Koralhandia (« grand enclos »), est l’ouvrage le plus important du dispositif défensif de la Rhune. Construit en 1813, il se situe sur les pentes nord du massif, au lieu‑dit Aira‑herri (alt. 537 m), à environ 800 m au nord‑est de la station des Trois‑Fontaines du chemin de fer de la Rhune et à 1 400 m au sud‑ouest du col de Saint‑Ignace. La position protège l’accès au col de Saint‑Ignace et au village de Sare contre un assaillant venant de l’ouest ou du sud‑ouest ; l’ouvrage relève administrativement de Sare, tandis que l’extrémité ouest de la crête d’Alchangue figure au cadastre d’Ascain. Édifiée en dalles de grès superposées sans liant, la redoute présente un plan en étoile à six pointes, particulièrement adapté aux tirs de flanquement à courte portée. Elle couvre une surface de 1 040 m2 ; ses murs en pierres sèches s’élèvent à deux mètres de hauteur pour une épaisseur d’environ 80 cm et ne comportent pas de meurtrières. Une tranchée à redent longue de près de 400 m relie la redoute à la crête fortifiée d’Alchangue, située à 500 m au sud‑ouest et culminant à 625 m, où quatre postes d’infanterie avaient été aménagés. L’ouvrage était armé de six pièces d’artillerie. Le périmètre du site atteint 1 460 m, dont 1 040 m de murs en pierres sèches ; le camp retranché a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques le 4 novembre 1986. Le 10 novembre 1813, le camp fut attaqué : des brigades alliées, dont Kempf et Colborne, s’élancèrent depuis la crête pendant qu’un autre bataillon portugais marchait directement sur la fortification. Les défenseurs opposèrent une résistance acharnée jusqu’à l’épuisement des munitions, recourant aux pierres et aux rochers lors de l’assaut final livré par les Alliés. Le camp de Mouiz s’inscrit dans un vaste réseau de fortifications érigées sur la Rhune et ses pentes, composé de plus de vingt redoutes réparties sur les communes d’Ascain, de Sare et d’Urrugne, et réutilisées entre la fin du XVIIIe siècle et les campagnes napoléoniennes pour contenir les avancées ennemies. Par sa taille, sa position et son rôle lors des combats de 1813, Mouiz illustre l’organisation défensive locale fondée sur des ouvrages de campagne adaptés au relief.