Le collège jésuite de Blois dans le Loir-et-Cher

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du collège jésuite

Des projets d'implantation d'un hôtel des postes à Blois dans les années 1920 avaient envisagé le site de l'ancien collège jésuite, place Victor-Hugo, et un plan de Paul Robert-Houdin en a précisé l'hypothèse au début des années 1930. La question a été relancée en 1940 après la destruction du bureau du quai de la Saussaye et divers emplacements furent proposés, mais l'option du site de l'ancien collège revint rapidement au premier plan. L'implantation devant la façade des loges du château imposait de lourdes contraintes patrimoniales et suscita de vifs débats entre la Ville et l'administration des Beaux-Arts. Le compromis retenu a consisté à conserver l'ancien collège côté place Victor-Hugo et à édifier le nouvel équipement postal à l'arrière, tout en ouvrant une voie reliant la rue Gallois à la rue du Pont‑du‑Gast pour améliorer l'accès. Les esquisses et projets successifs, intégrés à l'étude d'aménagement de la place menée par Charles Nicod et Jacques Billard en 1942-1943, traduisent l'évolution des choix : l'architecte des Postes, Georges Labro, proposa trois projets en 1941, 1949 et 1953, le premier restant proche de la proposition antérieure de Paul Robert‑Houdin, les suivants intégrant le percement de la voie et déplaçant la façade principale vers la rue Gallois. Le programme initial, monumental, fut progressivement réduit et le vocabulaire stylistique évolua, quittant la copie de l'ancien collège pour une adaptation des formes et des matériaux aux exigences contemporaines et à la fonction du bâtiment. Les travaux de construction, subordonnés au déplacement de l'école de filles Victor-Hugo, commencèrent à l'été 1954 ; la restauration de l'ancien collège eut lieu en 1956-1957. Georges Labro aménagea également le jardin public longeant le bâtiment côté place Victor-Hugo, ouvert sur l'espace public par la démolition de son mur de clôture. Aujourd'hui, l'ancien collège jésuite subsiste surtout par l'ancienne chapelle Saint‑Louis, rebaptisée église Saint‑Vincent‑de‑Paul en 1826, qui constitue le principal vestige de l'ensemble ; le reste du bâtiment sud a été fortement remanié. L'intervention liée à l'implantation de la poste a été conçue pour rester discrète vis‑à‑vis du monument, tandis que l'espace d'accueil postal et ses guichets ont depuis fait l'objet de réorganisations. Enfin, la voie percée à l'origine pour doubler la rue du Pont‑du‑Gast n'est plus ouverte à la circulation automobile.

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