Origine et histoire du Radôme
Le Relais de télécommunication dit Le Radôme, à Pleumeur‑Bodou (Côtes‑d'Armor), désigne l'ensemble formé par l'antenne cornet et réflecteur protégée par une enveloppe sphérique. L'ensemble a un diamètre d'enveloppe de 64 mètres et une hauteur de 50 mètres ; l'antenne elle‑même pèse 340 tonnes. Conçue et réalisée en 1962 dans le cadre des programmes internationaux Relay/Telstar, cette installation a été destinée à suivre des satellites à défilement et à assurer la retransmission en direct de données outre‑Atlantique. C'est grâce à cette station que, dans la nuit du 10 au 11 juillet 1962, la première retransmission télévisée transatlantique en direct a été réalisée via le satellite Telstar. L'antenne PB1, dite « la grande oreille », a été conçue pour le Centre national de télécommunications spatiales par la société Bird Air (architecte Milton Plunnett) en partenariat avec des industriels américains, et le site a été inauguré par le général de Gaulle en octobre 1962. La structure cornet présente une hauteur de 34 mètres et une longueur de 54 mètres, la base du radôme mesurant 54 mètres de diamètre ; l'armature est en alliage aluminium‑magnésium. L'enveloppe élastique en Dacron, gonflée sous légère surpression et protégée par une couche d'Hypalon, pèse environ 27 tonnes. L'installation a cessé son usage opérationnel en 1985, puis le site a été transformé en lieu de mémoire et d'exposition ; le radôme est intégré depuis 1991 à la Cité des Télécoms. Classé au titre des Monuments historiques en 2000 et labellisé « Patrimoine du XXe siècle » en 2004, le radôme est considéré comme un témoin unique des débuts des télécommunications par satellite et comme le dernier radôme conservé lié au programme Telstar. Le centre de Pleumeur‑Bodou s'est ensuite développé avec d'autres antennes pour les services Intelsat et Inmarsat, avant de voir ses activités diminuer face à la concurrence des câbles sous‑marins et d'être progressivement fermé entre 1999 et 2003. Aujourd'hui, le radôme reste l'élément le plus visible et le plus préservé de ce patrimoine technique, accessible au public dans le cadre du musée et du parc qui valorisent son histoire scientifique et industrielle.
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