Les Pierres Jumelles de Mont-Saint-Eloi dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Mégalithes Menhirs

Les Pierres Jumelles de Mont-Saint-Eloi

  • 13-19 Rue de Douai
  • 62144 Mont-Saint-Eloi
Les Pierres Jumelles de Mont-Saint-Eloi
Les Pierres Jumelles de Mont-Saint-Eloi
Les Pierres Jumelles de Mont-Saint-Eloi
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Les Pierres Jumelles de Mont-Saint-Eloi
Les Pierres Jumelles de Mont-Saint-Eloi
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Menhir dit Les Pierres Jumelles (cad. D 144) : classement par liste de 1889

Origine et histoire des Pierres Jumelles

Les Pierres Jumelles, aussi appelées Pierres du Diable, Pierres d'Acq ou Demoiselles d'Acq, sont deux monolithes situés près du hameau d'Écoivres, sur la commune de Mont-Saint-Éloi dans le Pas-de-Calais. Il s'agit de deux blocs de grès brut, l'un haut de 3,00 m et l'autre de 3,30 m, d'une masse d'environ 8 tonnes et séparés par 8,90 m. L'époque de leur érection reste incertaine : elles sont tantôt considérées comme des menhirs du Néolithique, tantôt comme des stèles d'époque carolingienne. En 1820, le comte de Brandt-de-Galametz, propriétaire du terrain, fit des fouilles entre les deux pierres et découvrit des cercueils en grès brut renfermant des armes en fer. La présence de cette tombe, qui peut être contemporaine des monolithes ou postérieure à leur érection, entretient le doute sur leur origine. Les chroniques de l'abbaye du Mont-Saint-Éloi, citées par Georges Wartel, rapportent qu'en 1763 le comte de Brandt de Marconne fit fouiller au pied des pierres en espérant y trouver inscriptions, monnaies ou autres éléments éclairant l'histoire, sans résultat. Les pierres sont classées à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1889. Plusieurs traditions légendaires expliquent leur présence et ont donné lieu aux différents noms qui leur sont attribués. Dans une version liée à la reine Brunehaut et à la chaussée qui porte son nom, le Diable aurait lancé les deux derniers blocs qu'il tenait lorsqu'il fut trompé par le chant d'un coq. Une variante met en scène un fermier qui passa un pacte avec le Diable pour bâtir sa ferme en une nuit ; la femme du fermier réveilla le coq plus tôt et le Diable, irrité, laissa tomber les deux pierres. Une autre tradition, à l'origine du nom Demoiselles d'Acq, raconte que des filles d'Acq rentrant en retard d'un bal à Villers-au-Bois furent punies et changées en statues de grès. Enfin, les chroniques et la tradition orale attribuent parfois l'érection des pierres à Baudouin Ier de Flandre, qui les aurait dressées en 862 en commémoration de victoires sur le roi Charles II le Chauve et de l'enlèvement de sa fille Judith.

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