Les quatre maisons forestières et le monument commémoratif situés au Carrefour de la Résistance

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Propriété de l’État

Frise chronologique

XIXe siècle

Époque contemporaine

1900

2000

1940

Déportations des résistants

12 août 1944

Bataille de Chicamour

14 août 1944

Répression sanglante

16 octobre 2023

Inscription aux Monuments historiques

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les ruines des maisons forestières des Bordes et de Lorris ; les façades et toitures des maisons forestières de Montereau et d’Ouzouer-sur-Loire ; le monument commémoratif du maquis de Lorris et la tombe du colonel O’Neill et de son épouse ; les 60 cénotaphes dits cimetière du carrefour ; le cénotaphe qui précède la maison des Bordes et les deux cénotaphes qui précèdent la maison de Lorris ; les sols du carrefour lui-même et de son pourtour, tels qu'indiqués sur le plan annexé à l'arrêté. Ces parties sont situées au carrefour de la Résistance, à la limite des communes de Les Bordes, Lorris, Montereau et Ouzouer-sur-Loire. Elles figurent au cadastre de leur commune ainsi qu'il suit, dans les limites indiquées en bleu sur le plan annexé à l'arrêté : Commune de Les Bordes : la maison forestière, le cénotaphe situé au-devant de la maison, partie des parcelles suivantes, situées section A du cadastre : parcelle n° 13, 33, 35, 36, 37, 45, 1572 ; Commune de Lorris : le monument commémoratif du Maquis de Lorris et la tombe du colonel O'Neill et de son épouse, non cadastrés, la maison forestière, les deux cénotaphes situés au-devant de la maison, partie des parcelles suivantes, situées section BI du cadastre : parcelle n° 40, 50, 51, 52, 53, 54 ; Commune de Montereau : la maison forestière, partie des parcelles suivantes, situées section L du cadastre : parcelle n° 2, 24, 287 ; Commune d'Ouzouer-sur-Loire : la maison forestière, les parcelles n° 35 et 36, situées section A du cadastre, partie de la parcelle n° 1, située section B du cadastre : inscription par arrêté du 16 octobre 2023

Personnages clés


Colonel Marc O’Neill	Dirigeant du maquis de Lorris et participant à la libération de Paris.
Albin Chalandon	Fondateur et chef du maquis de Lorris, grièvement blessé à deux reprises.
Capitaine Albert	Commandant des trois maquis de la forêt d’Orléans après leur fusion.
Général Leclerc	Secourut Albin Chalandon après ses blessures.

Origine et histoire

Les quatre maisons forestières et le monument commémoratif du Carrefour de la Résistance témoignent de l’activité du maquis de Lorris, principal maquis du Loiret, implanté dans le massif de Lorris, au nord-est d’Orléans, en forêt d’Orléans, à mi‑chemin entre Lorris et Ouzouer‑sur‑Loire, à la jonction des communes de Lorris, Les Bordes, Montereau et Ouzouer‑sur‑Loire. Ce maquis, qui porte le nom de la commune voisine, était dirigé par le colonel Marc O’Neill ; Albin Chalandon en fut le fondateur et l’un des chefs jusqu’à la fusion des trois maquis de la forêt d’Orléans sous le commandement du capitaine Albert. Chalandon, grièvement blessé à deux reprises puis secouru par le général Leclerc, participa ensuite à la libération de Paris et reçut la Légion d’honneur. La liste officielle des prisonniers de guerre de décembre 1940 mentionne que plusieurs résistants du maquis furent déportés vers des Oflag et des Stalag. Le maquis connut une répression sanglante au matin du 14 août 1944, événement survenu après la bataille de Chicamour deux jours plus tôt, au cours de laquelle 150 maquisards avaient pris en embuscade un convoi ennemi sur la RN60 pour s’emparer de véhicules. Le 14 août, l’armée allemande encercla le Carrefour : une cinquantaine de résistants, maquisards et civils, furent arrêtés et fusillés, et les maisons forestières furent incendiées. Ces événements empêchèrent le maquis de Lorris de participer à la libération d’Orléans ; les survivants poursuivirent néanmoins leur action, contribuant à la libération de Châteauneuf‑sur‑Loire, puis rejoignirent Orléans libéré avant de monter sur Paris pour participer aux combats aux côtés du colonel Marc O’Neill. Rebaptisé après la guerre « Carrefour de la Résistance », le lieu accueille un monument élevé en hommage aux victimes, et les maisons forestières incendiées sont restées en l’état depuis ces événements tragiques. Le site, composé des quatre maisons forestières et du monument commémoratif, a fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 16 octobre 2023. Les principales sources documentaires comprennent l’ouvrage sans date intitulé Le maquis de Lorris, le site web dédié au Maquis de Lorris et l’ouvrage de Liliane Brulez, Le Gâtinais en Résistance.