Loge des Marchands ou Loge de Mer à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine maritime

Loge des Marchands ou Loge de Mer à Perpignan

  • 1 Place de la Loge
  • 66000 Perpignan
Loge des Marchands ou Loge de Mer à Perpignan
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Crédit photo : Darka66 - Sous licence Creative Commons

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Loge des Marchands ou Loge de Mer : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Loge des Marchands

La Loge de Mer de Perpignan est un édifice civil de style gothique catalan, construit à partir de la fin du XIVe siècle et achevé au XVIe siècle. Située place de la Loge, au croisement de la rue des Marchands, elle occupe le cœur de la vieille ville et jouxte la mairie actuelle à l'ouest. Dès le Moyen Âge, la place de la Loge concentrait les pouvoirs civiques : tribunal de commerce (Consulat de mer), municipalité et députation locale. En 1388 Jean Ier d'Aragon crée un consulat de la mer à Perpignan, organe chargé de régler les litiges commerciaux pour le Roussillon et la Cerdagne ; à partir de 1394 ce consulat perçoit aussi l'impariage. Martin Ier d'Aragon autorise en 1397 la construction d'un siège pour le consulat ; les travaux s'engagent au début du XVe siècle et la balustrade ouvragée est achevée en 1439. La première loge, élevée sur l'emplacement de la pella, marché aux peaux et draps, comprenait au rez-de-chaussée une grande salle de bourse ouverte par quatre arcades et un étage abritant le tribunal et le greffe. Une chapelle se trouvait dans la salle basse et l'accès à l'étage se faisait probablement par un escalier en tourelle à l'extrémité de la façade sur la place. En 1540 le bâtiment est doublé vers l'ancienne entrée latérale de l'hôtel de ville ; cette extension, fidèle à l'architecture originelle, est commémorée par une plaque mentionnant Charles Quint et les consuls Honorat Forner et Francesc Mates. Le grand plafond polychrome de la salle basse reposait sur une file d'arcades intermédiaires. En 1751, le Consulat de mer n'ayant plus d'activité, les consuls cèdent l'édifice au comte de Mailly, qui le transforme en théâtre : le plafond est détruit et la chapelle supprimée ; le retable de 1489 est transféré à l'église Saint-Jacques puis au Musée Rigaud en 1954. Après la Révolution, le théâtre est démoli et le local sert un temps de dépôt de messageries. En 1841 la ville, sur l'initiative du maire Guiraud de Saint-Marsal, restaure la Loge ; un nouveau plancher rétablit deux niveaux, la façade est légèrement surélevée et la balustrade sommitale refaite. Les arcades, alors ouvertes jusqu'au sol, accueillent en 1842 le Café de France au rez-de-chaussée, tandis qu'à l'étage une salle de réunion est aménagée, devenue la salle du conseil municipal dite "Salle Arago". La Loge de Mer fait partie des huit premiers immeubles des Pyrénées-Orientales classés monuments historiques en 1840. En 1912 un nouveau plafond remplace celui de 1841 ; les façades sont restaurées en 1951 par l'architecte Sylvain Stym-Popper, qui supprime les menuiseries néo-gothiques, et la place reçoit un dallage en marbre. En 1992 la caravelle en fer qui surmontait le bâtiment est remplacée par une réplique, l'original étant conservé à l'hôtel de ville. Le local commercial a connu plusieurs occupants récents : une enseigne Quick en 1984, la brasserie Le France en 2001 ; en 2017 la mairie rachète le bail pour 250 000 euros afin d'y installer l'office de tourisme. Le bâtiment est de plan rectangulaire, la façade sur la place mesurant 25 mètres et celle sur la rue 10 mètres. La petite façade donne sur la rue par deux arcades en arc brisé au rez-de-chaussée et deux grandes baies rectangulaires à l'étage, chacune divisée en trois lancettes ; la façade sur la place présente quatre arcades au rez-de-chaussée et cinq groupes de fenêtres jumelées au premier étage munies de clés pendantes. On relève une différence de style entre ces deux façades, la petite attribuée aux débuts du chantier et la façade principale, typique du XVe siècle, élevée avant 1439 et couronnée d'une balustrade en pierre de Montjuïc sculptée par un tailleur nommé Lop. Sur la petite façade subsiste partiellement le blason du consulat, figurant saint Jean‑Baptiste sur les eaux et les barres catalanes ; après 1659 des fleurs de lys ont été ajoutées et des éléments catalans effacés. Une autre représentation des armes, au‑dessus de l'inscription de 1540, a perdu la figure de saint Jean‑Baptiste lors de la Révolution et ne conserve que l'onde ; de riches sculptures ornent les appuis des baies et les retombées des arcs, les motifs du XVIe siècle imitant volontairement ceux du XVe.

Liens externes