Origine et histoire du Logis capitulaire
Le logis capitulaire de Sées, situé à cinquante mètres au nord de la cathédrale Notre-Dame, date du XVe siècle et conserve des vestiges de l'époque romane. Il faisait partie d'un ensemble lié au chapitre cathédral et au logement de l'évêque, autrefois relié à la cathédrale par un cloître dont subsistent quelques vestiges. Après les invasions normandes, des travaux furent entrepris au XIIe siècle pour relever et compléter l'enclos régulier des chanoines, entouré de remparts ; le grand contrefort roman du pignon ouest est sans doute lié à cette campagne. Durant la guerre de Cent Ans, les Anglais s'installèrent dans le manoir épiscopal et le laissèrent en ruine. Reconstruit au XVe siècle, le bâtiment a conservé le porche d'entrée et la salle voûtée du rez-de-chaussée. À la Renaissance, l'évêque fit édifier un palais épiscopal distinct, approximativement à l'emplacement du palais actuel, séparant ainsi son habitation de celle des chanoines ; l'ancienne demeure épiscopale et ses annexes restèrent à l'usage des chanoines. À la Révolution, les lieux furent utilisés par les pouvoirs publics, puis transformés en gendarmerie au cours du XIXe siècle. Depuis 1969, le logis abrite le musée départemental d'art religieux de l'Orne. Le porche d'entrée et la salle voûtée sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 17 février 1972.