Origine et histoire du Logis de Boissec
Le pigeonnier circulaire du Logis de Boissec présente un mur en moellon crépi, orné d'un bandeau à deux tiers de sa hauteur et couronné d'une corniche moulurée. Le toit conique, couvert de pierres, est percé de deux lucarnes à fronton triangulaire, chacune surmontée d'une boule d'amortissement ; celle du nord-est porte un écu gravé de la date 1841. À l'intérieur, le sol est dallé, les boulins sont séparés par des perchoirs et une échelle tournante subsiste. Le manoir fut élevé pour Louis de Saint-Georges et son épouse Élisabeth de Brémond entre 1591, année de leur mariage, et 1611, date de construction de la chapelle aujourd'hui détruite. Au XVIIe siècle, les Protestants disposaient d'un lieu de culte dans l'enceinte du manoir ; l'une des cours était alors appelée la cour du Temple. Des réparations sont mentionnées en 1709. La seigneurie devint propriété du seigneur de La Mothe-Saint-Héray et fut mise en fermage. Les descendants du comte de Carvoisin contribuèrent à la sauvegarde du domaine pendant la Révolution ; il demeura dans cette famille jusqu'en 1894, puis fut revendu et remanié.