Logis de Chênard à Chavenat à Chavenat en Charente

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Logis

Logis de Chênard à Chavenat

  • Logis de Chenard 
  • 16320 Boisné-La Tude
Logis de Chênard à Chavenat
Logis de Chênard à Chavenat
Logis de Chênard à Chavenat
Logis de Chênard à Chavenat
Logis de Chênard à Chavenat
Logis de Chênard à Chavenat
Logis de Chênard à Chavenat
Crédit photo : Rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1er quart XIXe siècle, 1ère moitié XXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du logis d'habitation ; façades et toitures des pavillons ; cour ; terrain de jeux ; jardin (avec ses portes et murs de clôture) (cad. B 10, 96 à 98) : inscription par arrêté du 11 décembre 1992

Origine et histoire du Logis de Chênard

Le domaine de Chénard se situe à Chavenat, dans la commune de Boisné-la-Tude (Charente), à une vingtaine de kilomètres au sud d'Angoulême ; ses jardins figurent parmi les plus remarquables du département. Le premier logis, construit vers 1630 pour la famille Mesmole, aurait été incendié pendant la Révolution, les pigeonniers d’entrée et les communs ayant été épargnés. Vers 1800, Jean-Baptiste Tabuteau acheta le domaine et fit reconstruire le logis au début du XIXe siècle ; la propriété est restée dans la famille Tabuteau. Le domaine, alors principalement viticole, fut abandonné lors de la crise du phylloxéra en 1865. René Tabuteau aménagea le parc entre 1924 et 1930 et fit appel en 1922 à Eugène Burreau, horticulteur-paysagiste et jardinier en chef de la ville d'Angoulême, pour en établir les plans. Ces plans organisent l'espace autour d'un potager régulier, d'un petit parc à l'anglaise, d'une aire de jeux et d'une cour d'honneur, privilégiant une continuité stylistique plutôt que l'avant-garde. Le jardin juxtapose ainsi des éléments classiques : jardin régulier avec verger, roseraie, cour fleurie et parc à l'anglaise relié à la roseraie par un plan d'eau. Le parc s'articule autour d'une pelouse ovale ponctuée d'arbres isolés, de massifs d'arbustes et de corbeilles de fleurs ; ses allées sinueuses sont agrémentées de kiosques de verdure. Une grande allée de charmilles et de tilleuls, utilisée comme brise-vent, conduit le regard vers une colonne portant un pot à fleurs. Le potager est divisé en parterres réguliers et la cour d'honneur se compose de pelouses et de plates-bandes fleuries. Diverses dépendances — ferme, grange, hangar — bordent la cour ; deux pigeonniers carrés appuyés contre le mur de clôture flanquent le portail d'entrée, et une longue allée de tilleuls mène au logis. Le logis actuel, de plan rectangulaire, présente deux niveaux et un étage de comble ; il s'ouvre par une porte centrale encadrée de trois fenêtres de chaque côté et s'adosse à une terrasse accessible par un perron. Le bâtiment est couvert de tuiles creuses et fait face à une cour intérieure bordée de communs ; la forme des pigeonniers, coiffés en pyramide, est caractéristique du Sud-Charente et du Ribéracois. Pour les travaux d'aménagement, d'importants volumes de terre furent apportés par une équipe de douze terrassiers espagnols et un chemin de fer Decauville avec rails et wagonnets fut installé. Le domaine, avec le logis et les jardins, a été inscrit au titre des monuments historiques le 11 décembre 1992. Depuis 1997, les jardins sont entretenus par une jardinière particulière et ils sont ouverts à la visite de juin à septembre.

Liens externes