Origine et histoire du Logis de Fissac
Le logis de Fissac, situé à Ruelle-sur-Touvre (Charente), à cinq kilomètres au nord-est d'Angoulême, est un logis seigneurial bâti en bordure de la Touvre. Le fief de Fissac est mentionné en 1445 par un aveu de son seigneur, Jean Acarie. En 1446 il appartient à Martin Tizon, damoiseau et seigneur d'Argence, et restera aux Tizon (ou Tison) d'Argence jusqu'à sa vente en 1608 à François de Hauteclaire, écuyer, seigneur du Maine-Gagnaud. Un inventaire de 1687 signale des fenêtres à traverse, voire des croisées de meneaux, ainsi qu'un cadran solaire dans le jardin. En 1701 le fief passe aux du Theil, puis en 1769 à Claude Trémeau, ancien maire d'Angoulême et conseiller au présidial, qui acquiert le « fief, domaine et seigneurie de Fissac ». En 1807, Alexandre Trémeau, son petit-fils et adjoint au maire de Ruelle, en est propriétaire. Le logis, sa façade et ses toitures ont été inscrits au titre des monuments historiques le 1er décembre 1969. En 2018 le bâtiment est en partie occupé par la Maison Jean-Baptiste, une maison d'enfants à caractère social.
Le logis se compose d'un corps principal à trois niveaux, chacun percé de cinq ouvertures, prolongé à l'est et à l'ouest par des bâtiments plus bas surmontés de terrasses à balustrades. Le toit à double pente, couvert d'ardoises, est percé de lucarnes dont la lucarne centrale est couronnée d'une coquille. La façade sud, qui fait face à la rivière, est la plus richement percée. Au rez-de-chaussée, la porte centrale est ornée d'un fronton curviligne décoré d'un écusson et encadrée par des pilastres à chapiteaux ioniques. La cour intérieure, située au nord et bordée de communs, est néanmoins traversée d'un mur nord-sud qui en empêche la lecture d'ensemble.