Origine et histoire du Logis de la Chabirandière
Le logis de la Chabirandière, situé à Largeasse dans les Deux‑Sèvres, est un logis seigneurial dont la construction est généralement attribuée au XVe siècle, même si les premiers propriétaires connus remontent au XIVe. L'édifice a été remanié aux XVIe et XIXe siècles. Il se compose de deux bâtiments juxtaposés : le logis proprement dit et une aile de communs plus basse. Le logis, de plan rectangulaire et à un étage, conserve des traces d'un aménagement de la Renaissance visibles dans les ouvertures. Côté parc, il est encadré par deux tours cylindriques percées d'ouvertures datées des XVe et XVIe siècles et pourvues d'archères canonnières. L'aile des communs présente également des éléments de l'architecture médiévale, notamment des fenêtres à meneau et une porte moulurée. L'intérieur a gardé quelques cheminées médiévales. La seigneurie appartient à Guillaume David en 1380 et la famille David conserve le domaine par la suite ; Jean David est par ailleurs propriétaire du fief de la Grippe au Tallud. Les familles Charbonneau puis Colasseau deviennent ensuite propriétaires. Au milieu du XVIIIe siècle, le domaine appartient à Marie Henriette Gentet. Le 30 juillet 1789, Anne Catherine Poiret, veuve de Louis Charles Poiret, cède la propriété à Pierre Jacques Marcollay, capitaine des garde‑côtes et fermier de la seigneurie du Lys, fils d'un négociant rochelais. Son fils, Pierre Henry Marcollay, ancien curé, est maire de Largeasse de 1798 à 1846. Le domaine passe ensuite successivement aux familles Brillaud, Pouzet, Gaillard et Larmanjat. Le logis de la Chabirandière est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 31 décembre 1993.
