Logis de La Vérie à Challans en Vendée

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Logis

Logis de La Vérie

  • Chemin de la Galerie 
  • 85300 Challans
Logis de La Vérie
Logis de La Vérie
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
IXe siècle
Origines du logis
1130
Passage aux Templiers
1400
Mariage et transmission
XIVe siècle
Changement de seigneur
Fin du XVIe siècle
Vente à André Bouhier
1724
Mariage des Bouhier-Lézardière
1791
Incendie du château
1848
Démolition d'une tour
1964
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures (cad. G 216p) : inscription par arrêté du 12 octobre 1964

Personnages clés

Jehan Belleron Seigneur de la Vérie au début du XIVe siècle.
Guillaume du Plantis Chevalier ayant reçu la Vérie en dot au début du XVe siècle.
André Bouhier Trésorier du roi Henri IV, reconstructeur de la Vérie à la fin du XVIe siècle.
Claude-Gilbert Robert de La Salle-Lézardière Seigneur du Poiroux, époux de Françoise-Catherine Bouhier.
Louis-Jacques-Gilbert Robert de Lézardière Héritier du domaine, époux de Marie-Jeanne-Charlotte Babaud de La Chaussade.
Jacques-Augustin Robert de Lézardière Diacre béatifié par Pie XI en 1926, mort en martyr sous la Révolution.
François-Armand Boux de Casson Ancien lieutenant de l'armée de Charette, acquéreur du domaine en 1805.
Ludovic Boux de Casson Maire de Challans, né à la Vérie.
Olivier Boux de Casson Maire de Challans, né à la Vérie.
François Boux de Casson Ancien député, propriétaire du domaine.

Origine et histoire du Logis de La Vérie

Le logis de la Vérie, dit aussi château de la Vérie, se trouve à Challans, en Vendée, dans la région Pays-de-la-Loire. Ses origines remontent au IXe siècle et il a ensuite été transformé en château fort pour faire face aux invasions normandes et scandinaves. En 1130, la bâtisse passe sous la tutelle des Templiers établis à Coudrie. Au début du XIVe siècle, Jehan Belleron est seigneur de la Vérie. Le domaine, situé en bordure de la route de Challans à Soullans, appartient ensuite à la famille Frondebœuf ; en 1400 Agnès, fille des Frondebœuf, apporte la Vérie en dot au chevalier Guillaume du Plantis, seigneur de La Guyonnière. À la fin du XVIe siècle, Claude du Plantis vend la demeure à André Bouhier, trésorier du roi Henri IV. André Bouhier fait reconstruire la Vérie en s'inspirant du château de Beaumarchais à Bretignolles, propriété de son frère Vincent Bouhier de L'Écluse. Françoise-Catherine Bouhier, dernière descendante de la quatrième génération propriétaire, épouse en 1724 Claude-Gilbert Robert de La Salle-Lézardière, seigneur du Poiroux. De cette union naissent douze enfants ; l'aîné, Louis-Jacques-Gilbert Robert de Lézardière, hérite ensuite du domaine. Il épouse en 1748 Marie-Jeanne-Charlotte Babaud de La Chaussade, fille de Jean Babaud et de Marie Boësnier, et ils auront quinze enfants, parmi lesquels Pauline, Joseph-Alexis, Charles et Jacques-Augustin Robert de Lézardière. Jacques-Augustin, diacre, meurt en martyr sous la Révolution et est béatifié par Pie XI en 1926 ; une stèle en sa mémoire a été édifiée près du château. Accusé en 1791 d'être l'instigateur du « complot de la Proustière », le baron de la Lézardière voit son château incendié et une tour située au sud-ouest entièrement détruite. L'année suivante, le château est mis sous séquestre jusqu'à sa levée en 1801 ; une deuxième tour, menaçant de ruine, est démolie en 1848. En 1805, les Lézardière vendent le domaine à François-Armand Boux de Casson, ancien lieutenant de l'armée de Charette. Ludovic et Olivier Boux de Casson, nés à la Vérie, deviendront maires de Challans, et François Boux de Casson (1908-1981), ancien député, en fut propriétaire. Les façades et les toitures du château sont inscrites au titre des monuments historiques en 1964. Le 19 février 1973, le château sert de relais au commando ayant dérobé le cercueil de Philippe Pétain à l'île d'Yeu, en route vers Verdun.

Liens externes