Origine et histoire du Logis de Sigogne
Restes du logis de Sigogne
Le logis de Sigogne se trouve sur la commune de Coulgens (Charente), dans le hameau de Sigogne, à environ 2 km au nord‑ouest du bourg. La seigneurie est connue depuis le XIIIe siècle ; un premier seigneur est toutefois attesté de façon sûre en 1463. Elle passa aux Acarie au XVe siècle, aux La Rochefoucauld qui la vendirent aux Tizon d'Argence au XVIe siècle, fut achetée par François Vinaud en 1670 puis par François de Bordage au début du XVIIIe siècle, et la famille de Bordage conserva la seigneurie jusqu'à la Révolution. Après celle‑ci, l'édifice fut vendu comme bien national et divisé en 25 lots. L'ensemble, de plan carré ou rectangulaire, présentait encore d'importants vestiges des XIIIe et XIVe siècles, mais le grand logis qu'elle desservait a disparu.
Il ne subsiste aujourd'hui que la haute tour d'entrée, datée du XIVe siècle, et une tour d'escalier polygonale ajoutée au XVIe siècle, ainsi que des salles souterraines. La poterne, aménagée au XVe siècle selon les sources, était encadrée de chaque côté par un rempart aboutissant à des tours d'angle cylindriques. La tour‑porche est percée à sa base d'un passage voûté en berceau brisé et flanquée d'une tourelle hexagonale contenant un escalier en vis ; l'accès à cet escalier se fait à l'ouest, côté cour, par une porte rectangulaire surmontée d'un tympan en demi‑cintre portant trois blasons martelés.
Des bâtiments d'habitation, sans doute édifiés au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle autour de la poterne, furent démolis dans la seconde moitié du XXe siècle. Les bâtiments du XVIIe siècle, qui formaient deux ailes en équerre donnant sur une terrasse, ont été rasés en 1970 après la vente des boiseries et d'autres éléments de décor. Inscrit au titre des monuments historiques le 8 octobre 1986, l'ensemble, laissé à l'état de ruine, a été en partie rebâti et restauré par le club Marpen entre 1985 et 2008. Acquis en 2018 par la famille Ferrant, les bâtiments ont ensuite été entièrement réhabilités et le logis, redevenu demeure familiale, est fermé au public.
