Logis du Plessis à Marigné-Peuton en Mayenne

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Logis

Logis du Plessis à Marigné-Peuton

  • Le Logis du Plessis
  • 53200 Marigné-Peuton
Logis du Plessis à Marigné-Peuton
Logis du Plessis à Marigné-Peuton
Logis du Plessis à Marigné-Peuton
Crédit photo : Xfigpower - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Logis (cad. A2 201) : inscription par arrêté du 3 octobre 1988 - Grange médiévale (cad. A 202) : classement par arrêté du 5 juillet 1993

Origine et histoire du Logis du Plessis

Le Logis et la grange du Plessis sont un logis seigneurial situés à Marigné-Peuton (Mayenne), en Pays de la Loire, à 800 mètres à l'ouest du bourg. La grange a longtemps été utilisée comme séchoir à tabac.

Le site apparaît sous plusieurs appellations dans les archives : Medietaria de Plesseiz (1238, chartrier de l'Abbaye de la Roë), Le Plessis (1443, chartrier de Magnanne), Le Plessis de Marigné (1556, Archives de Saint-Julien de Château-Gontier), et figure comme château ou avenue sur des documents cartographiques anciens (Hubert Jaillot, carte de Cassini).

La terre, d'abord peu importante, fut fieffée et releva de Marigné avant de devenir le chef-lieu d'une châtellenie comprenant Marigné, Peuton et Laigné, dont les aveux se rendaient à la couronne. Le fermier Michel Delépine, sa femme et sa fille, soupçonnés d'alimenter les Chouans, furent traduits devant la Commission militaire révolutionnaire de la Mayenne en septembre 1794. La seigneurie paroissiale de Marigné resta unie à celle du Plessis et mouvait de Château-Gontier.

Le logis est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 3 octobre 1988 et la grange médiévale a été classée par arrêté du 5 juillet 1993.

Le manoir, qui ne semble pas avoir été de grande taille, présente quelques vestiges du XVe siècle et une tour découronnée. À proximité se trouve un vaste bâtiment à double pignon, long de 20 mètres, large de 7,20 mètres et haut de 15 mètres ; ses murs, épaissis d'un mètre, sont renforcés par dix contreforts. Côté extérieur on compte six fenêtres à meneau, toutes du même côté et garnies de grillages ; la charpente, avec tirants et poinçons, adopte une forme ogivale. L'édifice comprenait dès l'origine au moins un étage supérieur, encore accessible par une porte de style gothique et un escalier extérieur.

Les seigneurs du Plessis furent les mêmes que ceux de Marigné. Sont mentionnés Auger de Marigné (1125-1133) et Robert de Marigné (vers 1150), Lisois l'Ermite qui, en 1215, donne au prieuré des Bonshommes de Ballots deux setiers de seigle sur la petite dîme du Plessis, ainsi que Pierre L'Hermite et d'autres donateurs intervenant en 1228 et 1244. Robin de Coesmes est cité en 1244. Hardouin VIII et Hardouin IX de Maillé affectèrent des rentes au chapitre d'Angers et Hardouin IX vendit ou engagea la terre pour le mariage de sa fille vers 1487. Plus tard, Louis-Constantin de Rohan est indiqué comme héritier de Thérèse de Rohan, morte le 7 octobre 1728. En juillet 1747, Claude-Mathieu Bouchard et Gabrielle Quentin acquirent le Plessis-Marigné et Peuton pour 51 000 ₶ du comte Philippe-Claude de Montboissier ; cependant M. Le Chapt céda son droit de retrait féodal à Alexis-Gabriel de Lancrau, qui devint propriétaire par sentence du 15 mai 1751. Françoise-Sébastienne-Élisabeth Hay des Nétumières reçoit des ventes de la seigneurie de l'Aunay en 1761 et avait pour héritier en 1777 Guillaume-Guy Lesrat. Le Plessis fit partie du domaine de Bréon jusqu'au début du XXe siècle.

Liens externes