Logis seigneurial de l'Escuray à Prinquiau en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Logis seigneurial

Logis seigneurial de l'Escuray à Prinquiau

  • La Châtaigneraie
  • 44260 Prinquiau
Logis seigneurial de lEscuray à Prinquiau
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Propriété de la commune

Période

Moyen Age, 1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Ensemble du logis, y compris en particulier : l'assiette archéologique du logis proprement dit, l'emprise du jardin clos au sud (subdivision f) , la probable motte féodale (subdivision h) (cad. ZH 21) : inscription par arrêté du 22 décembre 1997

Origine et histoire du Logis seigneurial

Le logis seigneurial de l'Escuray est un château situé à Prinquiau, près de Savenay, dans le département de la Loire‑Atlantique. D'origine médiévale, il remonte à la fin du XIVe siècle : des datations dendrochronologiques ont montré que les arbres de la charpente médiévale ont été abattus entre 1385 et 1398 et employés "en bois vert", ce qui situe le début du logis autour de 1390. Initialement manoir breton, il a été agrandi et redistribué à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle dans le style de la Renaissance bretonne, avec notamment quatre lucarnes en tuffeau sur la façade nord réalisées au tout début du XVIIe siècle. La composition ancienne comprenait un corps principal résidentiel, une aile gauche en équerre et une tour centrale octogonale surmontée d'un colombier; vers 1600 l'aile gauche fut prolongée et une aile droite symétrique fut ajoutée, comprenant le logement du gardien. Le premier propriétaire connu est Jean du Cellier en 1443, personnage qui fut sénéchal de Nantes et de Rennes et président de la chambre des comptes de Bretagne. À la fin du XVIe siècle René de la Lande et Françoise de Mareil, mariés en 1598, entreprirent l'agrandissement et l'embellissement du manoir, réalisant les aménagements et les lucarnes de la seconde Renaissance. Après leur décès, la succession fut mal gérée par des tuteurs, si bien que la petite‑fille Renée de la Lande dut vendre le domaine en 1667 à Jean de la Bourdonnaye, seigneur de Bratz. La propriété resta dans la famille de la Bourdonnaye puis, par successions et rachats, Jacques Danguy la ramena en 1752 dans la descendance de la famille de l'Escuray en épousant Louise Le Flo de Trémolo, petite‑fille de Renée de la Lande. Deux des filles de ce couple s'unirent à la famille Espivent, qui marqua durablement la vie locale entre la fin du XVIIIe et la fin du XIXe siècle. Denis‑Jean de la Villeguevraye, chevalier Espivent et propriétaire après la mort de Jacques Danguy, connut la prospérité puis les épreuves de la Révolution : engagé dans les armées de Condé en 1792, il fut fait prisonnier et ne revint qu'en 1802, tandis que sa femme et ses filles furent incarcérées en 1793 et libérées en 1794. À la suite de la bataille de Savenay en décembre 1793, la marquise de la Rochejacquelein et d'autres fugitifs trouvèrent refuge au logis, mais l'arrivée des soldats républicains entraîna des dégradations, le pillage du château et la destruction du colombier. En 1808 le domaine passa à François de Perran, son neveu et gendre, marin de métier qui, après avoir été capturé par les Anglais et détenu une dizaine d'années, revint en France; il fut nommé maire de Prinquiau en 1813 et mourut en 1823. Son fils Denis Espivent de Perran lui succéda en 1823; royaliste engagé, il participa aux événements de 1832 et fut emprisonné pendant six mois, mais il consacra la majeure partie de sa vie à la commune comme maire ou adjoint pendant près de cinquante ans. Grand botaniste et bienfaiteur, il soignait gratuitement les habitants, finançait l'instruction des enfants défavorisés et fit reconstruire le château dans l'état actuel. Ses deux fils moururent avant lui; il décéda en 1891 et son épouse en 1894; leur petite‑fille Yvonne hérita du domaine, le dilapida ensuite et mourut en couches en 1916. Les successeurs vendirent progressivement des terres et, pendant la Seconde Guerre mondiale, le château fut en partie occupé par les troupes allemandes. Le dernier résident privé, le comte Raymond de Maistre, décéda le 29 décembre 1993; la commune de Prinquiau acquit le château et son parc de 25 hectares en juin 1994. Le logis de l'Escuray a été inscrit au titre des monuments historiques en 1997 et fait l'objet d'opérations de restauration importantes engagées récemment. En janvier 2009 l'association A.R.P.E. (Association Renaissance du Patrimoine de l'Escurays) a été créée ; forte d'environ 150 adhérents et partenaire de la mairie, elle participe aux travaux par des bénévoles et un soutien financier, organise des manifestations dont les bénéfices sont reversés à la commune et œuvre à la promotion du château. Un ouvrage collectif sur l'histoire locale, intitulé Prinquiau et le château de L'Escurays, a été rédigé par Robert Bioteau et la commission historique de l'A.R.P.E. et publié par les éditions d'ICI.

Liens externes