Lycée Théodore-de-Banville à Moulins dans l'Allier

Patrimoine classé Patrimoine urbain Lycée

Lycée Théodore-de-Banville à Moulins

  • 12 Cours Vincent d'Indy
  • 03000 Moulins
Lycée Théodore-de-Banville à Moulins
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Crédit photo : Chabe01 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Chapelle du lycée : classement par arrêté du 28 juin 1928 ; Porte monumentale (vantaux compris) : inscription par arrêté du 29 mars 1929 ; Chapelle des Religieuses de l'ancien couvent de la Visitation, contiguë à la chapelle du lycée : classement par arrêté du 4 octobre 1946

Origine et histoire du Lycée

Le lycée Théodore-de-Banville, installé à Moulins dans les bâtiments de l'ancien couvent de la Visitation, résulte de la transformation d'un ensemble religieux en établissement scolaire. La chapelle de l'ancien couvent, devenue chapelle du lycée, est restée intacte et constitue, avec le chœur attenant des religieuses, un exemple singulier de l'art architectural et décoratif du XVIIe siècle en Bourbonnais. Sa façade et son intérieur suivent une ordonnance classique ; la nef comporte deux travées barlongues flanquées de chapelles peu profondes et se prolonge par un chœur de plan carré couvert d'une coupole. Le mausolée du duc Henri de Montmorency est adossé sur un côté du chœur, œuvre attribuée à Anguier, et la chapelle des religieuses présente un plafond voûté en bois orné de peintures attribuées à Le Sueur représentant la vie de la Vierge. Le lycée, l'un des plus anciens de France, a été créé par la loi du 11 floréal an X et inauguré par Napoléon Bonaparte ; il porte le nom du poète Théodore de Banville, natif de Moulins. Il remplace l'École centrale de l'Allier, elle-même successeure d'un collège fondé par les jésuites, et s'installa dans l'ancien couvent fondé en 1616 par Jeanne-Charlotte de Bréchard, où mourut sainte Jeanne de Chantal. Le bâtiment d'origine est encore visible rue de Paris, tandis que l'accès principal se fait aujourd'hui par le cours Vincent-d'Indy. Jusqu'en 1998 la chapelle a servi de chapelle du lycée ; elle abrite notamment le mausolée du duc de Montmorency, promu et financé par Marie-Félicie des Ursins qui se retira dans le monastère. Plusieurs éléments de l'ensemble sont protégés au titre des monuments historiques : la chapelle du lycée a été classée le 28 juin 1928, la porte monumentale (vantaux compris) inscrite le 29 mars 1929, et la chapelle des religieuses classée le 4 octobre 1946. En 1863 l'établissement accueillait 300 pensionnaires ; il a connu des extensions et la démolition de l'ancien couvent entre 1863 et 1885, et le portail a été démonté pierre par pierre puis reconstitué entre 1884 et 1889. Les conditions de vie des internes étaient alors rudes, marquées par l'absence de confort, l'obligation de l'uniforme et une discipline de type militaire, qui commença à s'assouplir à partir de 1890 ; le lycée reçut le nom de lycée Théodore-de-Banville le 14 mars 1895. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes occupèrent les locaux du 19 juin 1940 au 6 septembre 1944, transformant l'établissement en caserne, pillant le mobilier et provoquant le déplacement des enseignements dans d'autres lieux de la ville et de l'agglomération. Les 4 et 5 septembre 1944, trois hommes furent fusillés dans l'enceinte du lycée ; Alexandre Durand et Martial Le Hen, résistants moulinois, et Marcel Ferry figurent parmi eux, et une plaque commémorative rappelle ces événements dans la cour d'honneur. Après la libération le 6 septembre 1944, les cours reprirent après une interruption de quatre ans et huit mois et une remise des prix eut lieu le 13 juillet 1945, accompagnée d'un discours de Roger Bertrand. Plusieurs anciens élèves et enseignants du lycée sont morts pour la France ou ont été victimes de la répression pendant la guerre, parmi lesquels François Bayet, Georges Politzer, Robert Pomarède et Charles Rispal. À partir de 1945 la société et les établissements scolaires évoluèrent, la discipline resta stricte mais des changements sociaux apparurent ; les mouvements de 1968 eurent leur écho local et la mixité se développa, le lycée absorbant le lycée de jeunes filles en septembre 1986, devenu le collège Anne-de-Beaujeu. Depuis 1960 l'établissement a fait l'objet d'importantes modernisations : installation du chauffage central en 1963 et des douches en 1967, construction d'un bloc scientifique en 1981-1982, rénovation générale entre 1989 et 1992, construction d'un gymnase en 1994-1995, travaux d'assainissement en 2003, rénovation du CDI en 2005 et câblage informatique entre 2006 et 2008. En 1975 le lycée participa à l'« Expérience des 58 lycées » visant l'initiation à l'informatique : des professeurs furent formés à la programmation et l'établissement fut doté d'un mini‑ordinateur CII Mitra 15 en temps partagé, de terminaux Sintra, d'un téléimprimeur Teletype et du langage LSE. Sur le plan pédagogique, les élèves de première choisissent dix spécialités parmi treize proposées, couvrant l'histoire‑géopolitique, les humanités, les langues vivantes et anciennes, les mathématiques, le numérique et les sciences informatiques, les disciplines scientifiques (physique‑chimie, sciences de la vie et de la Terre) et les sciences économiques et sociales, et depuis la rentrée 2021 une spécialité « éducation physique, pratiques et culture sportives » est expérimentée. L'enseignement d'exploration EPS en seconde combine des heures de pratique et une heure d'approche réflexive axée sur la technique et l'environnement (VTT, natation, volley, sports de raquette, course d'orientation, musculation), se transformant en première et terminale en EPS de complément axée sur la pratique et l'évaluation pour le baccalauréat, avec des stages en plein air et des thèmes centrés sur la performance, l'opposition et l'environnement. Le lycée propose également de nombreuses options et sections européennes, des langues anciennes, des enseignements artistiques et des compléments mathématiques en terminale, et ses élèves participent à divers concours nationaux et disciplinaires (concours de langues anciennes, olympiades et rallyes de mathématiques, concours national de la Résistance et de la Déportation, concours général). L'internat peut accueillir 156 élèves (70 places pour les filles et 86 pour les garçons) avec des chambres de différentes tailles, un coût annuel de 1 341 euros incluant la pension, un classement des élèves par niveau et des activités organisées par la maison des lycéens. Parmi les anciens élèves et professeurs figurent des personnalités telles qu'Édouard Lucas, Antoine Meillet, Valery Larbaud, Pierre Laval, Georges Politzer, Maurice Tinland, Pierre Bourdieu et Samuel Paty ; le personnage fictif du commissaire Maigret est aussi présenté comme ayant été interne dans un épisode littéraire.

Liens externes