Lycée Chaptal - Paris 8ème à Paris 8ème dans Paris 8ème

Patrimoine classé Lycée

Lycée Chaptal - Paris 8ème

  • 45 Boulevard des Batignolles
  • 75008 Paris 8e Arrondissement
Lycée Chaptal - Paris 8ème
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Crédit photo : kenobi75 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la région

Période

2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Lycée Chaptal (cad. 08 : AU 29) : inscription par arrêté du 29 mai 1987

Origine et histoire du Lycée

Le lycée Chaptal est un établissement public parisien d'enseignement secondaire et supérieur qui accueille, en 2020, environ deux mille élèves, de la sixième aux classes préparatoires ; ses élèves sont appelés Chaptaliens. Il se trouve au 45 boulevard des Batignolles, dans le quartier de l'Europe du 8e arrondissement, à proximité des stations de métro Rome et Villiers et séparé par la rue de Rome des voies ferrées desservant la gare Saint‑Lazare. Il porte le nom du chimiste, médecin et homme politique Jean‑Antoine Chaptal (1756‑1832), et d'autres lycées ont également pris ce nom en Lozère, à Quimper, à Amboise et à Saint‑Brieuc. L'établissement a été fondé par le pédagogue et dramaturge Prosper Goubaux ; trois bustes le représentant sont conservés au lycée et il a donné son nom à une salle prestigieuse et à une place voisine depuis 1993. Créée sous le nom d'institution Saint‑Victor et d'abord installée entre la rue Blanche et la rue de Clichy, l'école fut rebaptisée François‑Ier en 1844 puis collège municipal Chaptal en 1848. Innovateur, l'enseignement visait alors les garçons se destinant aux carrières du commerce et de l'industrie, et la ville de Paris a pris la direction de l'établissement lorsque Goubaux se trouva endetté. En 1863, le conseil d'administration décida le déménagement sur un jardin de 13 500 m2 situé entre le boulevard des Batignolles, la rue de Rome, la rue Bernoulli et la rue Andrieux. Les nouveaux bâtiments, dessinés par l'architecte Eugène Train, organisent le grand, le moyen et le petit collège sur des parcelles distinctes, chacune avec sa cour et son entrée, reliées par des galeries couvertes donnant accès aux espaces communs comme le gymnase et le réfectoire. L'entrée principale se situe sur le boulevard des Batignolles ; la façade polychrome d'une centaine de mètres, de style néo‑roman et néo‑Renaissance, est encadrée de tours carrées surmontées de lanternons. Les matériaux modernes comme la brique et le fer mettent en valeur l'enseignement scientifique, les avant‑corps portent les inscriptions « Industrie » et « Commerce » et le fronton est orné d'un buste d'Athéna. Les travaux, commencés sous le Second Empire, se déroulèrent de 1866 à 1876 avec une interruption liée à la guerre de 1870‑1871. Pendant la Commune de Paris, des insurgés se retranchèrent dans l'établissement en construction et furent finalement maîtrisés par le 102e régiment d'infanterie, appuyé par de l'artillerie, et plusieurs impacts sont encore visibles sur la façade. Les bâtiments inachevés accueillirent ensuite une ambulance de trois cents lits installée par le Comité évangélique de secours aux blessés, dont Edmond de Guerle fut le directeur des brancardiers protestants. La première rentrée sur le site des Batignolles eut lieu en 1874, alors que les travaux se terminèrent en 1876, et l'ancien établissement de la rue Blanche fut démoli pour laisser place au Casino de Paris. Conçu pour environ mille élèves, le lycée en scolarisait 1 300 en 1877, 1 500 en 1900 et 1 900 dans les années 1980 ; des anciens dortoirs d'internat furent reconvertis en salles de cours et la bibliothèque installée dans la chapelle en 1881, tandis qu'un gymnase fut construit en 1885. Durant la Première Guerre mondiale, le collège Chaptal fut transformé en hôpital complémentaire sous la direction du professeur Pierre Sébileau pour soigner notamment des « gueules cassées ». Dans les années 1970 la chapelle fut démolie et remplacée par un bâtiment en béton regroupant le centre de documentation et d'information, la salle des professeurs et un nouveau gymnase en sous‑sol. Un monument aux morts inauguré le 31 octobre 1920 par le maréchal Joffre occupe le vestibule ; deux plaques de marbre portent 400 noms d'anciens élèves et professeurs et une statue centrale réplique La Jeunesse de Chapée. Le collège devient lycée en 1950 et une filière littéraire est créée en 1993. Les locaux sont classés au titre des monuments historiques depuis le 29 mai 1987 et le lycée conserve un musée d'instruments de physique et de chimie, dont une collection du XIXe siècle, utilisé pour des expositions temporaires notamment lors de la Fête de la science. L'amicale des anciens élèves, fondée en 1854, reste active et met en relation les Chaptaliens tout en disposant de fonds pouvant soutenir financièrement certains projets d'élèves. Les classes terminales sont majoritairement scientifiques : quatre classes préparent au baccalauréat scientifique (dont une avec sciences de l'ingénieur) et une prépare au baccalauréat économique et social. En 2011 le lycée a rejoint, avec Louis‑le‑Grand, Janson‑de‑Sailly et Paul‑Valéry, les établissements dits « d'excellence » pour l'ouverture des filières de sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STIDD). Un atelier de théâtre créé en 1989 par Sonia Branglidor, professeur de lettres, fut parrainé notamment par Joël Jouanneau. L'établissement accueille des classes préparatoires aux grandes écoles ; sur 22 CPGE, 17 sont scientifiques, 2 économiques et 3 littéraires, et il est membre du Greta de Paris pour la formation continue. L'Étudiant publia en 2015 un classement des CPGE pour les concours de 2014 et, la même année, L'Express plaça le lycée au 8e rang sur 109 au niveau départemental et au 106e rang national selon des critères mêlant taux de réussite, parcours des élèves et valeur ajoutée. Parmi les proviseurs récents figurent Mme Podvin (1982‑1986), M. Marani (à partir de 1986), M. Gérard Mamou (jusqu'en 2002), M. Philippe Semichon (2002‑2010), Mme Bouvier (2010‑2013), M. Torres (2013‑2018) et, depuis 2018, M. Gateau. Le lycée a accueilli de nombreux enseignants et anciens élèves célèbres couvrant les sciences, les lettres, les arts et la politique, parmi lesquels on trouve des noms tels que Henri Abraham, Georges Dumas, Pierre‑Paul Dehérain, Jean Anouilh, André Breton, Alfred Dreyfus, Eugène Freyssinet, Abel Gance, Michel Houellebecq et Nicolas Sarkozy. Le site a servi de décor pour le cinéma et la télévision : il apparaît au début du film À nous les petites anglaises (1976) de Michel Lang, ancien élève, et a été utilisé en 2018 pour la série Speakerine de Laurent Tuel, où il joue notamment le quai des Orfèvres et des scènes de lycée.

Liens externes