Lycée de garçons à Chambéry en Savoie

Lycée de garçons

  • 73000 Chambéry
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Crédit photo : Florian Pépellin - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIIe siècle, 2e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façade de la chapelle : classement par arrêté du 24 avril 1950. Ancienne chapelle de la Visitation (cad. CM 68) : inscription par arrêté du 14 février 1995

Origine et histoire

Le lycée Vaugelas, ancien lycée de garçons, est un établissement d’enseignement secondaire et supérieur situé à Chambéry, en Savoie. Il trouve son origine dans l’installation des Jésuites autorisés par lettres patentes en 1564 ; le collège ouvre en 1566 et voit s’ajouter successivement des classes de mathématiques, d’humanités, de rhétorique et de philosophie. En 1729, après l’interdiction faite aux Jésuites d’enseigner en Savoie, l’établissement devient Collège Royal, les Jésuites conservant toutefois un internat. Les bouleversements révolutionnaires entraînent la fermeture du collège en 1792 puis sa réouverture en 1795 sous le nom d’École Centrale du Mont-Blanc ; l’école est de nouveau transformée au début du XIXe siècle en école secondaire communale installée dans l’ancien couvent de la Visitation, site actuel du lycée. Napoléon visite l’établissement au printemps 1805 et, après diverses transformations, l’école devient Collège Impérial en 1810. Le retour de la Savoie au royaume de Piémont-Sardaigne fait renaître le statut de Collège Royal et le recours aux Jésuites en 1823, puis, en 1848, l’établissement est réorganisé en Collège National. À la suite du rattachement de la Savoie à la France en 1860, le Collège National est remplacé par le Lycée Impérial de Chambéry, première création d’un lycée dans le Pays de Savoie ; la première rentrée a lieu en novembre 1860. Le lycée prend le nom de Vaugelas en 1966, à l’occasion de l’ouverture à la mixité, en hommage à l’académicien Claude Favre de Vaugelas.

Le couvent de la Visitation, fondé en 1624 par Jacqueline Favre, sœur de Vaugelas, s’installe sur le site vers 1630 ; la chapelle attenante est commencée en 1648 et achevée en 1726. Cette chapelle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques pour sa façade depuis 1950 et d’une inscription partielle pour l’ensemble depuis 1995. À la Révolution, les visitandines sont expulsées et l’État prend possession des lieux, avant que la ville n’acquière le couvent sous le Consulat pour y installer son école. Sous la Restauration, les Jésuites font édifier le bâtiment de l’Horloge entre 1827 et 1830, dont la cour d’honneur devient l’entrée principale de l’établissement. Lors des travaux liés au percement de la rue Marcoz entre 1889 et 1892, les bâtiments du couvent sont remplacés par l’aile Marcoz et le pavillon Minerve, ce dernier reliant la nouvelle aile au bâtiment de l’Horloge et présentant un bas‑relief de la déesse du savoir ; seule la chapelle subsiste de l’ancienne abbaye. Dans les années 1950, l’aile Marcoz est prolongée le long de la rue Georges‑Marie Raymond et un gymnase est construit. Un restaurant scolaire comprenant un self et une cafétéria est aménagé en 1998, inauguré en 1999 sous le nom d’Espace Pierre Balmain, et un programme de restructuration conduit à des travaux entre 2007 et 2009 qui déplacent notamment l’entrée face aux Halles ; un nouveau bâtiment abritant l’internat et le restaurant scolaire est inauguré en 2021.

Sur le plan pédagogique, le lycée Vaugelas est un établissement général et technologique depuis 2023, proposant les classes de seconde à la terminale pour préparer au baccalauréat général ou au baccalauréat technologique STMG. Deux filières permettent de concilier études secondaires et pratique sportive ou musicale de haut niveau, et l’offre comprend des spécialités moins courantes comme le théâtre, le grec, la musique ou le latin. Un pôle de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) est créé en 1996–1997 avec l’aménagement de laboratoires de physique, de chimie et de sciences de l’ingénieur ; une seconde phase d’aménagement, achevée en 1998, ajoute un laboratoire informatique, une salle d’optique et des salles de travail.

Les indicateurs officiels publiés par le ministère montrent qu’en 2024, 100 % des 330 élèves présents au baccalauréat ont obtenu leur diplôme, 83 % d’entre eux l’ont obtenu avec mention alors que le taux attendu était de 84 %, et le taux d’accès de la seconde au baccalauréat constaté est égal au taux attendu de 90 %. Selon Le Parisien / Aujourd'hui en France, fondé sur des données 2024, le lycée se classe premier au niveau départemental en 2025 avec une note de 15,67/20 et figure au 15e rang des lycées publics au niveau national. Le classement des CPGE par L'Étudiant se fonde sur le taux d’admission aux grandes écoles ; le site des CPGE du lycée met à jour le devenir de ses anciens élèves en filières MPSI et PCSI.

Parmi les enseignants ou anciens professeurs figurent Georges‑Marie Raymond, l’abbé Louis Rendu, Gilbert Durand, Johannès Pallière et René Muller, ainsi que Pierre Chambre, reconnus pour leur engagement. Parmi les anciens élèves se succèdent des militaires et hommes d’État, des intellectuels, des artistes et des sportifs : Jean de Montfalcon, Léon et Louis‑Frédéric Ménabréa, Sacha Guitry, François Sevez, Jean Desfrançois, Pierre Balmain, Pierre Dumas, Maurice Opinel, Robert Badinter, Lucien Bianco, Jean‑Olivier Viout, Bernadette Laclais, Yann Barthès et Nans Peters figurent parmi les personnalités liées au lycée selon les sources rapportées.

La vie associative comprend notamment le club Yikiya (ancien Club Tiers‑Monde), engagé depuis plus de trente ans dans des échanges avec le Burkina Faso et la découverte de nouvelles cultures ; ce club a par exemple participé à l’accueil d’Inuits dans le cadre du film documentaire Au-delà de leurs rêves.

Liens externes