Patrimoine classé

Chapelle : inscription par arrêté du 9 décembre 1957

Origine et histoire

Le collège des jésuites s'établit en 1623 sur des terrains intra-muros cédés par les consuls, à la limite des remparts appelés les Lices. De cette implantation subsiste l'ancienne chapelle, édifiée de 1630 à 1638 et ouverte au culte le 1er janvier 1639. Des travaux de réfection sont réalisés en 1766 et 1781. Désaffectée de 1792 à 1830, la chapelle sert de salle de spectacle en 1794 après avoir été achetée par trente actionnaires. Entre 1816 et 1830, le conseil d'administration du collège entreprend des démarches pour en reprendre possession, et la chapelle est rendue au culte le 10 juin 1830. La façade fait l'objet de restaurations dans les années 1830, de 1876 à 1884 et en 1924-1925, et une restauration intérieure est conduite en 1955-1956.

Construite selon un plan imposé par Rome, la chapelle présente les caractéristiques de l'architecture religieuse classique des XVIIe et XVIIIe siècles. L'édifice associe la brique et la pierre de taille pour les corniches, chapiteaux, l'architrave de la façade et l'encadrement des portes et fenêtres. La nef, voûtée en plein cintre, est éclairée par six grandes fenêtres garnies de vitraux. Entre les contreforts se trouvent quatre chapelles voûtées, quatre renfoncements donnant accès à deux galeries longeant l'église et douze petites tribunes à deux niveaux. La façade, restaurée à plusieurs reprises, présente de part et d'autre du portail en bois des pilastres ornés de chapiteaux ioniques qui soutiennent des corniches et un fronton curviligne. La décoration intérieure, composée à l'origine de peintures murales, statues et tableaux, n'a presque rien conservé après la transformation de l'édifice en salle de spectacle.

La Révolution transforme le collège jésuite en collège communal, inauguré en 1796 sous le nom d'École Centrale. Le Second Empire lui confère le statut de Lycée Impérial en 1862 ; la plupart des bâtiments actuels datent de cette époque et l'inauguration intervient en 1867, par Victor Duruy, ministre de Napoléon III. Le lycée porte désormais le nom de Lapérouse en hommage à Jean‑François de La Pérouse, né à proximité d'Albi et ancien élève du collège antérieur. Jean Jaurès y enseigne la philosophie de 1881 à 1883 ; d'autres professeurs notables ont été Georges Canguilhem en 1931 et Pierre Rieucau de 1953 à 1985. Parmi les anciens élèves figurent les marins Henri-Pascal de Rochegude et Jean‑François de La Pérouse au XVIIIe siècle, ainsi que Georges Pompidou (élève de 1918 à 1928), Pierre Mondy, Paul Guth, Thierry Carcenac et Philippe Bonnecarrère.

L'ancienne chapelle du XVIIe siècle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 9 décembre 1957. Dans les années 1990, elle est réaménagée sur trois niveaux pour accueillir un auditorium, une médiathèque et une salle informatique. Les classes de collège sont transférées au collège Jean Jaurès nouvellement construit, ce qui permet au lycée de se recentrer sur l'enseignement secondaire et les classes préparatoires. Le lycée accueille les séries générales S, L et ES ainsi que deux filières de classes préparatoires scientifiques (PC et PSI) ; il compte plus de 650 élèves et une soixantaine de professeurs. C'est également le seul lycée du Tarn à proposer l'enseignement de la musique, en option ou en spécialité.

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