Lycée Lakanal à Sceaux dans les Hauts-de-Seine

Lycée Lakanal

  • 92330 Sceaux
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Lycée Lakanal
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments (à l'exception du bâtiment des années 70) ; le sol de la parcelle ; le gymnase, en totalité ; les trois salles de réception au rez-de-chaussée du bâtiment administratif (y compris la cheminée du grand parloir) ; la lingerie avec son mobilier (au premier étage du long bâtiment sur l'avenue Claude-Perrault) ; les circulations verticales et horizontales avec les préaux couverts (cad. Z 1) : inscription par arrêté du 28 novembre 2001

Origine et histoire

Le lycée Lakanal, situé à Sceaux (Hauts-de-Seine), accueille un collège, un lycée et des classes préparatoires aux grandes écoles. Construit par l'architecte Anatole de Baudot entre 1882 et 1886 dans une partie du parc du château de Sceaux, il porte le nom du conventionnel Joseph Lakanal, promoteur à la Convention nationale de la création de nombreuses écoles et de l'INALCO. L'édifice, inscrit aux monuments historiques depuis 2001, a donné lieu à un modèle reproduit par Baudot pour le lycée de Tulle en 1889, à plus petite échelle; la piscine, le manège et la chapelle ont été détruits vers 1980. Conçu au début de la Troisième République comme un « lycée à la campagne » destiné à recevoir de jeunes élèves scolairement doués mais physiquement fragiles, il conserve un vaste parc où subsistent des arbres centenaires et d'essences rares. L'architecture, parfois rapprochée de celle du lycée Michelet à Vanves, comporte un parloir décoré d'une fresque monumentale d'Octave Denis Victor Guillonnet, Les Félibres assistant à la première partie de rugby dans le parc du lycée, peinte en 1899 et classée, d'environ 4,5 × 15 mètres. Destiné à accueillir environ 700 élèves, majoritairement pensionnaires, le lycée n'en comptait qu'environ 400 à la fin du XIXe siècle ; il atteindra par la suite 672 élèves dont 292 internes, le régime de l'internat perdant toutefois de son attrait au fil du temps. Les enseignements primaires et secondaires bénéficiaient de professeurs de sport, de dessin et de musique ; plusieurs salles et équipements réalisés par Jules David entre 1902 et 1910 comprennent la salle des pas perdus, la salle de gymnastique, la salle de physique et l'infirmerie. Pendant la Première Guerre mondiale, l'établissement fut réquisitionné comme hôpital auxiliaire n°219 ; les cours y furent maintenus malgré la présence de blessés et d'infirmières, et 174 anciens élèves figurent sur le monument aux morts sculpté par Albert Pouthier, parmi lesquels Charles Péguy et Alain-Fournier. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le lycée servit de nouveau d'hôpital, les élèves étant d'abord accueillis au lycée Marie-Curie ; entre le 16 mai et le 18 juin 1940, 79 soldats y décédèrent, puis l'établissement fut transformé en hôpital militaire allemand tout en recevant des lycéens des deux établissements et en contraignant les élèves à se réfugier lors des alertes aériennes; une légende évoque des souterrains reliant les deux écoles permettant la fuite de familles juives. Après-guerre, des annexes furent créées : au château de Savigny-sur-Orge (devenue le lycée Jean-Baptiste-Corot) et à Antony (futur lycée Descartes), et l'annexe de Châtenay-Malabry, créée en 1960, devint l'annexe du lycée Lakanal avant d'acquérir son autonomie sous le nom de lycée Emmanuel-Mounier; la mixité y fut instaurée en 1971. En 1983, Lakanal fut, avec le lycée Henri-IV, l'un des premiers établissements à accueillir une classe préparatoire lettres et sciences sociales (B/L). Le lycée propose, en continuité avec le collège, l'enseignement de nombreuses langues : anglais, russe, allemand, italien, espagnol, arabe, grec et latin. En 2017, il se classait 21e sur 52 au niveau départemental et 661e sur 2 277 au niveau national, avec un taux de réussite au baccalauréat de 97 % ; ce classement repose sur le taux de réussite, la proportion d'élèves ayant effectué les deux dernières années au sein de l'établissement et la « valeur ajoutée » calculée à partir de l'origine sociale, de l'âge et des résultats au brevet. Trois niveaux d'enseignement cohabitent dans la cité scolaire — collège, second cycle et classes préparatoires — pour environ 2 500 élèves, et une annexe située à la clinique médicale et pédagogique Dupré scolarise des adolescents souffrant de troubles psychiatriques. Les classes préparatoires comprennent des filières littéraires (khâgnes A/L, B/L et LSH), économiques et commerciales (ECS) et scientifiques (MPSI, PCSI, MP, PC, PSI, BCPST). La direction de l'établissement a été assurée par une succession de proviseurs depuis sa création, parmi lesquels Alphonse Fringnet, Charles Staub, Jean Guillon, Pierre Lajeunie, Michel Daubet, Martine Breyton, Corinne Raguideau et, depuis 2024, Éric Allies-de-Gavini. De nombreux enseignants notables y ont exercé, tels Henri Bernès, Charles-Robert Ageron, Pierre Benoit, Jean Brun, Jacques Capelovici, Jean Guéhenno, Paul Le Rolland, Louis Mermaz, Gaston Waringhien et Michel Winock. Parmi les anciens élèves figurent des écrivains, intellectuels, scientifiques et artistes comme Charles Péguy, Alain-Fournier, Frédéric Joliot-Curie, Robert Bresson, Maurice Allais, Emmanuel Le Roy Ladurie, Gérard Genette, Jean-Claude Carrière, Julien Clerc, Marie NDiaye, Muriel Barbery, ainsi que des sportifs tels que Mathieu Bastareaud et Wesley Fofana. L'Association des amis et anciens élèves du lycée Lakanal (AAAELLK) propose un annuaire, des renseignements sur les hébergements pour étudiants en classes préparatoires et publie une lettre d'information. Le lycée apparaît dans la culture populaire : son nom est cité dans la chanson « Bourg-la-Reine » de Julien Clerc, il a inspiré le roman Le Lycée des artistes de Jean-Marc Parisis et figure dans des œuvres de Christophe Donner, il a servi d'inspiration pour le collège Kadic dans la série animée Code Lyoko, apparaît dans le film Oui, mais... et a fait l'objet d'un documentaire consacré aux classes préparatoires diffusé en 2009 dans Envoyé spécial.

Liens externes