Lycée Lamartine - Paris 9ème à Paris 9ème dans Paris 9ème

Patrimoine classé Lycée

Lycée Lamartine - Paris 9ème

  • 121 Rue du Faubourg-Poissonnière
  • 75009 Paris 9e Arrondissement
Lycée Lamartine - Paris 9ème
Lycée Lamartine - Paris 9ème
Lycée Lamartine - Paris 9ème
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Lycée Lamartine - Paris 9ème
Lycée Lamartine - Paris 9ème
Lycée Lamartine - Paris 9ème
Crédit photo : Vinceloo - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1697
Construction hôtel particulier
1740
Transformation architecturale
1891
Création du lycée
1914
Première bachelière scientifique
1923
Classement des boiseries
1940
Centre de réfugiés
Années 1960
Annexion de la filature
1968
Réécriture du règlement
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le salon (cabinet de la directrice) : classement par arrêté du 4 décembre 1923

Personnages clés

Alphonse de Lamartine Poète et écrivain français dont le lycée porte le nom.
Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne Architecte ayant transformé le bâtiment en 1740.
Pierre Beauchamps Maître de ballet du roi ayant construit l'hôtel particulier initial.
Louis Phélypeaux de Saint-Florentin Marquis ayant possédé l'hôtel particulier avant sa transformation en lycée.
Charles-Nicolas Duclos du Fresnoy Collectionneur et mécène ayant possédé le bâtiment.
Jeanne Lévy Première femme agrégée de médecine à Paris en 1934.
Janine Méary Latiniste ayant enseigné au lycée.
Patrick Rouil Ancien proviseur du lycée.
Jean-Luc Guéret Ancien proviseur du lycée.
Emmanuel Jäger Proviseur du lycée depuis 2018.

Origine et histoire du Lycée

Le lycée Lamartine est un établissement public du 9e arrondissement de Paris, comprenant un collège, un lycée et une classe préparatoire, et il porte le nom d'Alphonse de Lamartine. Il se situe au 121, rue du Faubourg-Poissonnière, à la limite avec le 10e arrondissement ; le trottoir d'en face, où se trouve le lycée privé Rocroy, appartient au 10e. La gare du Nord, l'église Saint-Vincent-de-Paul et le square Montholon sont à proximité. L'établissement est desservi par la ligne 7 du métro (station Poissonnière), par la ligne 39 du bus (arrêt Poissonnière, direction Issy-Frères Voisins) et par les lignes de métro et de bus desservant la gare du Nord ; les lignes de bus empruntant la rue La Fayette (26, 32, 42, 43) permettent également d'y accéder.

Le bâtiment visible sur la rue date des transformations de 1740 réalisées par l'architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne et constitue le plus ancien édifice de la rue du Faubourg-Poissonnière. À l'origine se trouvait sur le site un hôtel particulier bâti vers 1697 par Pierre Beauchamps, maître de ballet du roi, qui fut rebâti et agrandi en 1740 pour le marquis Louis Phélypeaux de Saint-Florentin. Le marquis revendit la résidence à Charles-Nicolas Duclos du Fresnoy, réputé collectionneur et mécène de Jean-Baptiste Greuze, qui y rassembla une importante bibliothèque et une galerie de tableaux.

Racheté en 1891 par le ministère de l'Instruction publique, le bâtiment devint un lycée de jeunes filles, d'abord annexe du lycée Racine puis indépendant en 1893 sous le nom de lycée Lamartine. Comme d'autres lycées féminins de l'époque, il réutilisa un ancien hôtel particulier : certaines parties anciennes ont été conservées, notamment l'ancien salon sur jardin (actuel secrétariat) et une chambre donnant sur la rue (ancien bureau du proviseur), dont les boiseries ont été classées au titre des monuments historiques par arrêté du 4 décembre 1923. Les salles de classe ont été aménagées derrière la façade principale, à l'emplacement de l'ancien jardin.

En 1914, des élèves filles ont été présentées et reçues au baccalauréat dans une filière scientifique ; l'une d'entre elles, Jeanne Lévy, devint la première femme agrégée de médecine à Paris en 1934 et la première femme professeure à la faculté de médecine de Paris en 1959. De juin à août 1940, l'établissement fut transformé en centre de réfugiés lors de l'Exode et retrouva sa fonction scolaire en octobre de la même année ; sous l'Occupation, des dizaines d'élèves de confession juive furent déportées. Dans les années 1960, la suppression de l'examen d'entrée en 6e et le baby-boom ont entraîné une forte hausse des effectifs, et le lycée a annexé la filature de coton des nos 117-119 de la rue, partie de l'établissement encore surnommée « la cour coton ». Les mouvements de mai 1968 aboutirent à la réécriture du règlement intérieur ; par la suite, la création de classes artistiques et d'autres évolutions ont conduit à la mixité de l'établissement.

Le lycée est à dominante littéraire avec des spécialités artistiques, tout en proposant des enseignements scientifiques (mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre) et des sciences économiques et sociales. Le collège accueille une classe à horaires aménagés : les élèves suivent les cours au collège le matin et au conservatoire (CRR) de Paris l'après-midi ; l'enseignement se poursuit jusqu'au baccalauréat. L'établissement est réputé pour ses options théâtre, arts plastiques et musique ; sa filière littéraire obtient chaque année environ 90 % de réussite au baccalauréat.

L'offre linguistique est large : anglais et allemand en LV1 ; anglais, allemand, espagnol et hébreu en LV2 ; espagnol en LV3 ; hébreu et danois sont proposés hors programme. La présence de l'hébreu s'explique par la proximité d'un quartier où résident de nombreuses familles de confession juive (rue Cadet / rue Richer) dont les enfants fréquentent l'établissement. La classe préparatoire propose la première année de préparation aux concours d'entrée de l'École normale supérieure (Lyon et Ulm), mais n'assure que l'hypokhâgne ; elle est menacée de disparition dans le cadre d'un « plan d’ajustement » des classes préparatoires parisiennes pour la rentrée 2024.

Parmi les anciens élèves figurent des personnalités telles que Stéphane Audran, Josiane Balasko, Dina Dreyfus, Marie-Jeanne Durry, Audrey Fleurot, Jeanne Galzy, Raphaël Glucksmann, Jeanne Lévy, Jérôme Salomon, Jacky Terrasson et Antoine Wilson. La latiniste Janine Méary a enseigné au lycée. Les proviseurs récents incluent Patrick Rouil, Jean-Luc Guéret (?-2018) et Emmanuel Jäger (depuis 2018).

En 2021, le lycée Lamartine se classait 79e sur 144 au niveau départemental et 1 260e sur 2 277 au niveau national ; ce classement repose sur le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première obtenant le baccalauréat après avoir effectué les deux dernières années au sein de l'établissement, et la « valeur ajoutée » calculée à partir de l'origine sociale, de l'âge et des résultats au brevet.

Liens externes