Lycée Schoelcher

Lycée Schoelcher

  • 97200 Fort-de-France
Propriété de la région

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1738
Fondation des sœurs ursulines
1881
Création du lycée colonial
1902
Destruction par la montagne Pelée
1937
Construction des bâtiments actuels
2010
Classement aux monuments historiques
2022
Inauguration des nouveaux édifices
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Pour leurs façades et leurs toitures, les bâtiments installés sur la première terrasse comprise elle-même dans la protection avec ses escaliers d'accès, ainsi que le jardin (cad. BD 01) : inscription par arrêté du 19 janvier 2010

Personnages clés

Victor Schœlcher Homme politique français ayant donné son nom au lycée.
Aimé Césaire Ancien élève et défenseur du lycée.
Marius Hurard Partisan d'un enseignement laïque.
Jean Soupre Architecte ayant participé à la construction des bâtiments actuels.
Joseph Soupre Architecte ayant participé à la construction des bâtiments actuels.
Honoré Donat Ingénieur ayant participé à la construction des bâtiments actuels.

Origine et histoire

Le lycée Schoelcher s'inscrit dans un site paysager remarquable et présente des qualités architecturales et techniques notables. Les bâtiments édifiés entre 1934 et 1937, déjà adaptés aux meilleures normes parasismiques de l'époque, retiennent l'attention. L'édifice a conservé les murs de soutènement, les emmarchements, les façades et les couvertures des deux premières terrasses, ainsi que les bâtiments de classes et l'ancien internat des deux terrasses supérieures. Premier lycée de la Martinique, il est situé à Fort-de-France et a accueilli plusieurs générations de l'élite intellectuelle martiniquaise. Nommé en l'honneur de Victor Schœlcher, il a d'abord fonctionné à Saint-Pierre avant d'être transféré à Fort-de-France après la destruction de Saint-Pierre. À l'origine, les sœurs ursulines construisirent en 1738 un établissement au Mouillage servant d'école, d'orphelinat et d'asile, devenu en 1816 la "Maison Royale d'Éducation des Jeunes Filles". À partir de 1824, les sœurs de Saint-Joseph de Cluny en assurèrent la direction et y créèrent un pensionnat royal. Les débats politiques de la seconde moitié du XIXe siècle opposèrent partisans d'un enseignement laïque, menés notamment par Marius Hurard, aux défenseurs de l'enseignement religieux. Victor Schœlcher, réélu député en 1871, soutint la création d'un lycée laïque dans la colonie, appuyé par les élus républicains du conseil général. Un collège national fut ainsi créé à Saint-Pierre et transformé en lycée colonial, inauguré en 1881; il accueillait alors une première promotion d'élèves et devait suivre le même programme que les lycées métropolitains. En 1882, la laïcisation des établissements d'enseignement entraîna le départ des congrégations et l'installation du lycée dans les locaux des sœurs de Saint-Joseph de Cluny au Mouillage en 1883. Le lycée prit officiellement le nom de Lycée Victor Schœlcher après une décision des élus républicains, consacrée par un décret au début du XXe siècle. La nuée ardente de la montagne Pelée détruisit le lycée de Saint-Pierre en 1902; il ne subsista que quelques ruines. Après la catastrophe, l'établissement fut transféré provisoirement à la caserne Bouillé à Fort-de-France, puis on choisit ultérieurement d'implanter le nouveau lycée sur une partie de l'ancien domaine de Bellevue. Les bâtiments actuels, construits par les architectes Jean et Joseph Soupre et l'ingénieur Honoré Donat, furent achevés en 1937; l'établissement proposa un internat à partir de 1938 et devint mixte en 1973. Menacé de destruction en raison de son état, il fut défendu par Aimé Césaire qui demanda son classement, et le lycée est inscrit aux monuments historiques depuis janvier 2010. Des travaux de démolition et de reconstruction, lancés en juillet 2013, ont préservé certains éléments anciens tout en intégrant des constructions modernes; le projet prévoit notamment un théâtre, un parking souterrain, un self face à la mer et des locaux pour les sections de techniciens supérieurs et les classes préparatoires éventuelles. Pendant ces travaux, la communauté scolaire a été relogée dans les lycées voisins de Bellevue et Joseph Gaillard. Les nouveaux édifices du lycée ont été inaugurés le 7 octobre 2022 en présence de représentants nationaux et locaux. En 2015, le lycée se classait 20e sur 31 au niveau départemental et 1 483e au niveau national selon des critères portant sur le taux de réussite au baccalauréat, la proportion d'élèves préparant le bac dans l'établissement et la valeur ajoutée. Parmi ses anciens élèves figurent Victor Sévère, Ouanilo Béhanzin, Guy Cabort-Masson, Aimé Césaire, Jean Crusol, Léon-Gontran Damas, Frantz Fanon, Édouard Glissant, Georges Gratiant, Henry Jean-Baptiste, Édouard de Lépine, Claude Lise, Chris Macari, René Ménil, Jules Monnerot, Gaël Octavia, Xavier Orville, Vincent Placoly, Raymond Saint-Louis-Augustin, Alfred Marie-Jeanne, Serge Letchimy et Catherine Conconne. Plusieurs personnalités ont également enseigné au lycée, parmi lesquelles Raymond Burgard, Suzanne Césaire, Gilbert Gratiant, René Ménil, Édouard de Lépine, Octave Mannoni et Joseph Zobel.

Liens externes

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Voir également
Divers

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