Origine et histoire
Le Lycée technologique régional Dhuoda est un établissement d'enseignement secondaire situé à Nîmes (Gard, Languedoc-Roussillon) et inscrit au titre des monuments historiques depuis 2002. Il se trouve au 17 rue Dhuoda et rue Clovis.
L'idée d'un nouvel établissement remonte à 1927, lorsque le maire Hubert Rouger proposa la construction d'une « École Pratique de Commerce et d'Industrie » pour remplacer les locaux anciens de la place de la Calade. Les plans ont été élaborés en 1931 par les architectes Jean Christol et Léonce Salles, avec l'ingénieur Dufour, et l'édifice a été construit entre 1933 et 1936 sous le nom de « Groupe scolaire Hubert Rouger ». Après 1945, il devint le « Collège Technique et Moderne de Nîmes et Centre d'Apprentissage Annexe ». Un second bâtiment fut ajouté à l'arrière dans les années 1960. En 2012, l'établissement prit le nom de Lycée technologique régional Dhuoda ou Lycée des métiers du Bâtiment et du Développement Durable Dhuoda ; il accueille plus de 1 500 élèves et héberge également le GRETA CFA Gard Lozère ainsi que des sections d'apprentissage du CFA public.
Le plan de l'ensemble est organisé autour d'une cour centrale : l'aile sud est dédiée à l'accueil, les ailes latérales aux classes et l'aile nord aux services (salle de gymnastique, douches, etc.). Les ateliers sont regroupés autour d'une cour nord et deux cours à l'est, séparées par le réfectoire, abritent les cuisines et l'économat. La construction en béton armé, élevée sur trois niveaux et pourvue d'un toit-terrasse, était assez audacieuse pour l'époque.
Le décor se concentre principalement sur l'aile donnant sur la rue Dhuoda : une grande frise en ciment et une frise encadrant l'entrée sculptées par André Méric, trois bas-reliefs sous le porche réalisés par Henri Calvet, des peintures dans la salle des fêtes signées Paul Christol, André Vidal et Armand Coussens, des vitraux de Georges Janin et des scènes bucoliques peintes par Henri Pertus dans le parloir. La grille a été réalisée par les élèves. Avec l'extension sur la rue Clovis, cinq cours sont aujourd'hui entourées de bâtiments, la façade de la rue Clovis restant toutefois plus sobre, en simples murs de béton.
Le nom de l'établissement fait référence à Dhuoda, princesse du IXe siècle et auteure d'un traité d'éducation chrétienne dédié à son fils aîné, relégué à Uzès par son époux le duc Bernard de Septimanie. Parmi les directions récentes figurent Georges de Haro dans les années 2000, Mireille Gandin de 2011 à 2016, Patrice Bousquet de 2016 à 2020, puis François Martinez depuis 2020.