Origine et histoire
L'édifice, à très haut pignon sur rue, est desservi par deux tourelles d'escalier en vis, l'une donnant sur la rue et l'autre sur la cour. Chacune est percée d'une porte encadrée de pilastres ioniques, surmontée d'un entablement et de cartouches ornés de sculptures végétales et de damiers. La typologie des baies permet de dater la construction de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, avec des transformations à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle. La volumétrie d'ensemble est conservée, avec un toit à longs pans reposant sur une charpente dont les fermes comportent cinq niveaux d'entraits. L'édifice, relevant du XVIe siècle, aurait eu la fonction de maison aux dîmes ou de grenier public. Il se compose d'un corps à très haut pignon offrant un volume intérieur libre à partir du premier étage dans le bâtiment du 10 rue du Marché, et d'un corps d'habitation au 12 rue du Marché. Cette fonction est attestée par un blason non identifié, peut‑être de corporation, figurant trois fers de moulin à l'angle de l'escalier demi hors-oeuvre sur rue et du passage charretier. Les deux escaliers demi hors-oeuvre, munis de portes d'entrée de la seconde moitié du XVIe siècle, distribuent l'édifice ; celui situé sur la cour porte la devise des Gauthiot d'Ancier, "dieu est mon espoir". L'habitation du 12 rue du Marché a été remaniée au XVIIe siècle, et une cheminée de cette époque subsiste dans une pièce du premier étage. Les rez-de-chaussée des 10 et 12 rue du Marché ont été transformés au XIXe siècle. L'ancien grenier pourrait faire partie de l'hôtel Gauthiot d'Ancier, dont quelques bâtiments subsistent dans la même rue.