Maison, au Pinet à Puy-Saint-Pierre dans les Hautes-Alpes
Maison, au Pinet
05100 Puy-Saint-Pierre
Propriété privée
Frise chronologique
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
XIXe siècle
Création du cadran solaire
Création du cadran solaire XIXe siècle (≈ 1865)
Exécution du cadran solaire par Giovanni Francesco Zarbula.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Cadran solaire situé sur la façade principale de la maison (cad. C 194) : inscription par arrêté du 21 mars 1995
Personnages clés
Giovanni Francesco Zarbula
Cadranier piémontais ayant réalisé le cadran solaire de la maison au Pinet.
Origine et histoire
Cette maison au Pinet abrite un cadran solaire exécuté par Giovanni Francesco Zarbula, cadranier piémontais du XIXe siècle. Sa vie reste peu documentée ; d'origine piémontaise, il a réalisé entre 1833 et 1881 une centaine de cadrans solaires dans les Alpes françaises et italiennes, notamment en Savoie, dans le Piémont, la vallée de l'Ubaye, le Queyras et le Briançonnais. Les cadrans de Zarbula sont des cadrans verticaux déclinants, conçus selon une technique qui fonctionne correctement à la latitude de 45°. Toutes ses réalisations se situent entre 44°23′ (près de Barcelonnette) et 45°09′ (à Valloire), si bien que l'erreur éventuelle due au procédé de construction est imperceptible. Ils sont précis : l'heure indiquée est juste à cinq minutes près et le style est fixé à un degré près. Zarbula peint ses cadrans à la fresque et les décore d'encadrements géométriques en trompe-l'œil ainsi que de symboles — soleils, lunes, monogrammes — et signe ses œuvres de ses initiales ; environ cinquante portent encore une devise. La zone d'implantation de ses cadrans forme un quadrilatère limité par Valloire au nord-ouest, Fenestrelle au nord-est, Argentera au sud-est et Seyne au sud-ouest, soit environ 50 km de large sur 80 km de long. Ils sont installés sur des bâtiments modestes — maisons, fermes — dans une région rurale et relativement isolée. En France, on en recense notamment dans le Briançonnais (29), la vallée de la Clarée (4), Valloire (2), Vallouise (4), Jarjayes (1), Les Orres (1), le Queyras (38) et l'Ubaye (2). En Italie, dans le Piémont, la vallée de Cluson compte une vingtaine de cadrans, dont sept à Pragela, six à Sestrières et un à Usseaux. Sur la centaine de cadrans réalisés au XIXe siècle, une cinquantaine subsiste aujourd'hui et une dizaine conservent encore des tracés visibles. Dans les Hautes-Alpes, sept de ces cadrans sont protégés au titre des monuments historiques.