Origine et histoire
Les origines de cette maison sont inconnues ; elle remonterait sans doute au XIVe siècle. Au milieu du XVIe siècle, elle abrite un hôpital pour les pauvres et, en 1753, cette institution charitable porte le nom de "Dames religieuses hospitalières", leur enclos s'étant alors considérablement agrandi par l'acquisition d'autres maisons. La façade sur rue s'ouvre sur trois arcs ; deux sont anciens et le troisième, à gauche, aurait été édifié au XIXe siècle. Chacun de ces arcs brisés est formé de treize claveaux avec une clef médiane ; entre eux s'insèrent de petites fenêtres rectangulaires. L'appareil est très soigné et les arêtes vives des encadrements sont chanfreinées. La cour rectangulaire est bordée de murs en encorbellement dont les enduits masquent le colombage ; ces encorbellements sont soutenus par des poutrelles aux extrémités sculptées, elles-mêmes appuyées sur de grands arcs établis sur chaque face de la cour. Deux de ces arcs prennent appui sur un pilier à l'angle sud-ouest ; toutes les autres retombées se font, sans pilier intermédiaire, sur des piliers engagés dans les murs du rez-de-chaussée. Sauf à l'angle sud-ouest, les arcs se croisent par paires à 1,50 m de leur retombée, leur croisement formant une coupe biaise assez complexe. Les sommiers reposent sur les piliers engagés au moyen de chapiteaux simplement épanelés ; seul le chapiteau de l'angle nord-ouest est sculpté de feuillages. Les tailloirs gothiques sont simplement creusés d'une gorge.
