Maison à Tréguier en Côtes-d'Armor

Maison

  • 22220 Tréguier
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. A 467) : inscription par arrêté du 10 mars 1964

Origine et histoire

Maison à colombage coiffée d'un pignon, située sur une petite place. Le rez-de-chaussée s'ouvre par une porte accessible par deux marches. L'avant-solier soutient l'étage, éclairé par deux ouvertures. Une pièce d'alège longe le pignon. Au second niveau, une fenêtre centrale s'ouvre dans les combles. La partie basse comporte deux fenêtres dont l'espace entre les poteaux de bois et les baies est comblé par des planches. Une porte centrale ornée d'une accolade en bois est condamnée. Un mur courbe rattrape la tourelle d'escalier au sud. À l'intérieur subsiste une cheminée moulurée. La maison, de marchand et peut-être d'aubergiste, a été construite à la fin du XVe siècle à l'angle des rues Renan (ancienne rue Grande) et Stanco. Au début du XVIIe siècle, l'escalier en vis situé dans l'œuvre est supprimé — seule la descente de cave est conservée — et l'escalier est alors externalisé dans une tourelle accolée au mur gouttereau sud. Une pièce haute surmontait cette tourelle, encore visible sur des photographies du début du XXe siècle. Lors de ce changement, le mur gouttereau sud est en partie remonté pour ajouter des cheminées au rez-de-chaussée et à l'étage, en complément de celles du pignon est. Plusieurs indices témoignent de ce remaniement : la reprise du mur sud se traduit par un décalage d'une quinzaine de centimètres au niveau de la descente de cave ; la ferme de charpente présente des ancrages de pannes indiquant un report notable du toit ; la modénature des cheminées du mur gouttereau sud diffère de celle des cheminées du pignon est. Au XIXe siècle, les façades à pans de bois sont recouvertes d'un enduit caractéristique, les baies du rez-de-chaussée des façades nord et ouest sont modifiées et de nouvelles ouvertures sont créées à l'étage du pignon ouest. C'est peut-être à cette époque que la cloison du rez-de-chaussée séparant l'espace commercial de l'espace privé a été supprimée, ainsi que d'autres cloisons dont on devine l'existence par les traces de mortaises dans les poteaux et le coyer d'angle ; ces divisions délimitaient probablement des espaces avec échoppes en façade. Un corps de logis secondaire sur cour, annexe communicante, a été ajouté avant 1834. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l'enduit est ôté et les façades font l'objet d'une restauration importante : les potelets, les croix de Saint-André en allège et certaines baies sont modernes, restitués partiellement d'après des éléments subsistants. Sur le pignon ouest, au rez-de-chaussée, la partition des ouvertures a été remaniée : la croisée tripartite actuelle était à l'origine une baie jumelée avec poteau d'huisserie central. Les baies du rez-de-chaussée de la façade nord conservent des traces de chanfrein et de coussinets similaires à ceux de la porte aujourd'hui bouchée.

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