Origine et histoire de la Maison d'Inès de Llad
Quinze ans après l'annexion du Roussillon à la France, des montagnards, appelés Miquelets ou Angelets, qui harcelaient les garnisons françaises en Capcir, préparaient de massacrer la garnison de Villefranche. Les chefs de cette conspiration se réunissaient dans la maison familiale des Llar. Inès, âgée de dix-huit ans et amoureuse d'un officier français, dénonça le complot. Le père fut exécuté et la famille dut se réfugier en Espagne. La maison présente en rez-de-chaussée deux arcs brisés, séparés par un trumeau, bien appareillés et couronnés d'une clé au sommet, avec des parements finement brettelés et sans chanfrein d'encadrement. La façade est en pierre d'appareil jusqu'au sommet des arcs, tandis que les étages supérieurs sont bâtis en petits matériaux. Entre les deux baies, un linteau échancré en marbre rose semble constituer le vestige d'une ancienne fenêtre géminée.