Maison de Boigne à Chanaz en Savoie

Maison de Boigne

  • 73310 Chanaz
Maison de Boigne
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Maison de Boigne
Crédit photo : Torsade de Pointes - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Construction initiale
1442
Acquisition par André de Mareste
1486
Reconnaissance de la maison
1598
Visite du cardinal de Médicis
1744
Cession à Jean-Baptiste Muffat
1786
Marquisat de Chanaz
1969
Acquisition par la commune
1988
Installation de la mairie
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et les toitures, la terrasse, le four à pain, l'escalier intérieur à volées droites, les trois cheminées (cad. B 88) : inscription par arrêté du 22 août 1980

Personnages clés

André de Mareste Acquiert des biens à Chanaz en 1442.
François de Mareste Reconnaît la maison forte en 1486.
Claude de Mareste Réside dans la maison en 1507.
Claude de Mareste-Chevelu Achète la maison forte de La Court en 1529.
Cardinal Alexandre de Médicis Légat du pape, reçoit le duc de Savoie en 1598.
Jean-Baptiste Muffat Comte de Saint-Amour, acquiert la maison en 1744.
Pierre-Ferdinand de la Saunière Reçoit le marquisat de Chanaz en 1786.
Charles-François de la Saunière Succède à Pierre-Ferdinand de la Saunière.
Édouard de la Saunière Marquis de Chanaz, petit-fils de Pierre-Ferdinand.

Origine et histoire

La maison forte de Chanaz, dite Grande Maison de Boigne ou « Grand'Maison », est une construction d'origine XIIIe siècle remaniée au XVIIe siècle. Elle fut le centre de la seigneurie de Chanaz, élevée en marquisat, et se situe dans la commune de Chanaz en Savoie, région Auvergne-Rhône-Alpes. Les façades et les toitures, la terrasse, le four à pain, l'escalier intérieur à volées droites et trois cheminées sont inscrits partiellement au titre des Monuments historiques depuis le 22 août 1980. Située au cœur du bourg, à une cinquantaine de mètres du canal de Savières, elle abrite aujourd'hui les services de la mairie.

Datant du XIIIe siècle, la maison passa au XVe siècle dans la famille de Mareste ; André de Mareste acquit des biens à Chanaz le 28 mars 1442 et son fils François reconnut la maison forte en 1486. En 1507, Claude de Mareste y résidait ; en 1529, Claude de Mareste-Chevelu acheta du noble François Savoye la maison forte de La Court à Chanaz. En 1598, le cardinal Alexandre de Médicis, légat du pape venu pour la signature de la paix de Vervins, y fit halte et y reçut le duc de Savoie. La famille de Mareste, marquis de Lucey et seigneurs de Chanaz, conserva la Grande Maison jusqu'en 1744, date à laquelle Françoise Vulliet de la Saunière, veuve de Louis de Mareste, la céda à Jean-Baptiste Muffat, comte de Saint-Amour et de Rossillon, marquis de Thônes. Pierre-Ferdinand de la Saunière, son fils, consigna la seigneurie en 1779 et reçut le marquisat de Chanaz le 17 mars 1786 ; lui succédèrent son fils dom Charles-François de la Saunière (†1825) puis son petit-fils Édouard de la Saunière (°1816), marquis de Chanaz, mort à Turin. La famille de la Saunière partit s'installer au Piémont et le domaine revint à la famille de Boigne, déjà propriétaire du château de Lucey. Au début du XIXe siècle la demeure accueillit des carabiniers royaux, puis, après le rattachement de la Savoie à la France, abrita l'école primaire de garçons tout en logeant l'instituteur. À la fin du siècle, le domaine servait d'aire vive au bourg pour les vendanges, le battage du blé et l'élevage de vers à soie. Après des années d'abandon, la maison de Boigne fut acquise par la commune en 1969 ; d'importants travaux de restauration permirent en 1988 d'y installer la mairie.

La Grande Maison de Boigne présente une masse carrée, haute de trois étages sur rez-de-chaussée, bâtie en pierre et coiffée d'un toit à quatre pans couvert de tuiles anciennes. Elle conserve, de l'époque médiévale, une porte en tiers-point du XIIIe siècle ; la façade, remaniée au XVIIe siècle, a gardé cette porte ainsi que des fenêtres à meneaux datées du XVIe siècle. Dans les jardins subsistent un pigeonnier désormais désaffecté et, un peu en contrebas, un four à pain autrefois utilisé par les familles du bourg et toujours en fonction.

Liens externes