Maison de Frédéric Mistral à Maillane dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Maison des hommes et des femmes célèbres Atelier d'artiste Musée des écrivains célèbres

Maison de Frédéric Mistral à Maillane

  • 7-11 Avenue Lamartine
  • 13910 Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Maison de Frédéric Mistral à Maillane
Crédit photo : Renaud Camus - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

La maison où le poète Frédéric Mistral vécut 38 ans et où il mourut - maison destinée à devenir un musée municipal - , ainsi que son jardin et toutes ses dépendances : classement par arrêté du 10 novembre 1930

Origine et histoire de la Maison de Frédéric Mistral

La maison de Frédéric Mistral, aujourd'hui Musée municipal Frédéric Mistral, est une bastide du XIXe siècle située à Maillane, dans les Alpilles (Bouches‑du‑Rhône), où l'écrivain vécut. La maison, son jardin et ses dépendances sont classés au titre des monuments historiques depuis le 10 novembre 1930, et le mobilier depuis le 10 février 1931. Frédéric Mistral eut trois demeures successives à Maillane : le Mas du Juge, la Maison du Lézard et enfin la maison qui abrite le musée. Le Mas du Juge, domaine de 25 hectares situé entre Maillane et Saint‑Rémy, devint propriété de la famille Mistral en 1803 ; François Mistral en hérita à la mort de son père en 1827. François, veuf de Louise Laville, avait un fils aîné, Louis, et se remaria le 26 novembre 1828 avec Adélaïde Poullinet ; de cette union naquit le 8 septembre 1830 Joseph‑Étienne‑Frédéric Mistral, dont l'enfance et la jeunesse se déroulèrent au Mas du Juge. Après la mort de François en 1855, le Mas du Juge revint à Louis et Frédéric, avec sa mère, dut quitter le domaine pour une petite maison familiale au sud du village qui leur fut attribuée lors du partage. Frédéric baptisa cette demeure « Maison du Lézard » en 1903 après y avoir installé un cadran solaire orné d'un lézard ; c'est là qu'il acheva Mirèio, commencé au Mas du Juge, et qu'il écrivit Calendau. La Maison du Lézard est devenue bibliothèque municipale, office de tourisme et centre de recherches mistraliennes. En 1875 Frédéric put emménager dans la maison qu'il fit construire à Maillane, juste devant la Maison du Lézard, et le 27 septembre 1876 il épousa à Dijon Marie‑Louise Aimée Rivière ; le couple y vécut et le poète y composa une grande partie de son œuvre, couronnée par le prix Nobel de littérature en 1904. Il y reçut de nombreuses personnalités, dont le président Raymond Poincaré, le roi des Belges et le cuisinier Auguste Escoffier. Mistral mourut le 25 mars 1914 ; sa veuve disparut le 6 février 1943 et la maison devint alors le Museon Frédéric Mistral. Mistral fut inhumé au cimetière de Maillane dans un tombeau qu'il s'était fait construire en 1906, inspiré du Pavillon d'Amour de la Reine Jeanne des Baux‑de‑Provence. Dans son testament du 7 septembre 1907 il légua à la commune sa maison avec ses terrains, jardin, grille, murs, remises et dépendances, ainsi que les objets d'art, tableaux, gravures, livres, la bibliothèque et les meubles, à la condition que la commune n'en devienne propriétaire qu'après le décès de son épouse. La maison, avec vestibule, salon, bureau, salle à manger et trois chambres à l'étage, entièrement meublée d'origine, devint officiellement Musée Frédéric‑Mistral en 1944, après la disparition de Marie‑Louise. Le service des Monuments historiques a restauré le musée avec soin entre 1992 et 1995, en conservant l'aspect qu'il avait du vivant du poète. La collection présentée comprend objets et œuvres d'art — portraits, peintures, sculptures, photographies — quelque 60 000 lettres reçues par le poète, environ 1 200 ouvrages ayant appartenu à Frédéric Mistral et divers souvenirs. Le jardin méditerranéen, créé par le poète en 1876 en même temps que sa maison, occupe 1 000 m2, répertorie 67 espèces végétales et comporte des statues d'Achard. La porte d'entrée de la façade sud porte deux ensembles de monogrammes (E et C pour Estérelle et Calendal ; V et M pour Vincent et Mireille), une composition allégorique sur le linteau et la devise du poète en occitan, « Lou soulèu me fai canta » (Le soleil me fait chanter).

Liens externes