Maison de l'Empereur de l'île d'Aix à l' Île-d'Aix en Charente-Maritime

Patrimoine classé Maison classée MH Maison des hommes et des femmes célèbres

Maison de l'Empereur de l'île d'Aix

  • 30 Rue Napoléon
  • 17123 Île-d'Aix
Maison de lEmpereur de lîle dAix
Maison de lEmpereur de lîle dAix
Maison de lEmpereur de lîle dAix
Maison de lEmpereur de lîle dAix
Maison de lEmpereur de lîle dAix
Maison de lEmpereur de lîle dAix
Maison de lEmpereur de lîle dAix
Crédit photo : Jacques Le Letty - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La Maison de l'Empereur : classement par arrêté du 24 septembre 1925 - Les jardins : un jardin d'agrément attenant à la maison de l'Empereur d'une contenance d'environ 700 m2 et entouré de murs ; un second jardin entouré de murs, au Sud du premier, d'une contenance d'environ 1 040 m2 (cad. 685) : classement par arrêté du 17 décembre 1934

Origine et histoire de la Maison de l'Empereur

La Maison de l'Empereur, située dans le bourg de l'île d'Aix, est une demeure construite entre 1808 et 1809 pour le commandant de la place. Elle comprend la maison proprement dite, un jardin et un clos; l'ensemble est classé Monument historique (la maison le 24 septembre 1925, les jardins le 17 décembre 1934). L'habitation, de stature plus imposante que les anciennes maisons basses de pêcheurs de la rue Napoléon, est ornée d'un fronton triangulaire surmonté d'un aigle et d'une plaque commémorative dont l'inscription, attribuée au Second Empire, rend hommage à Napoléon Ier. L'accès à l'île se fait à pied, à bicyclette ou en calèche depuis le débarcadère, situé à environ 200 mètres.

Napoléon séjourna dans cette maison en juillet 1815 avant son embarquement; il y rédigea sa lettre au prince-régent d'Angleterre le 13 juillet et quitta l'île pour monter à bord du Bellérophon le 15 juillet 1815. La chambre qu'il occupa, au premier étage, était tendue de papier peint jaune et choisie pour ses issues multiples et la vue sur la rade des Basques; on y accède par les pièces latérales ou par deux petits escaliers encadrant l'alcôve. Une plaque apposée à l'entrée rappelle qu'il était accompagné de membres de sa maison et de collaborateurs, dont Gaspard Gourgaud, Bertrand et Montholon. Après son départ, l'administration du Génie dispersa le mobilier présent en juillet 1815; certains objets, comme la pendule de la cheminée, furent retrouvés ultérieurement.

Le musée napoléonien doit sa création aux efforts du baron Napoléon Gourgaud, arrière‑petit‑fils de Gaspard Gourgaud, et de son épouse Eva Gebhard. À partir de 1917 le couple acquit plusieurs maisons sur l'île; en 1926 ils achetèrent celle dite "de l'Empereur", classée monument historique, et transformèrent la demeure en musée. Ouvert au public le 1er juillet 1928 et inauguré par Édouard Herriot le 16 septembre suivant, le musée fut donné à l'État avec réserve d'usufruit en 1933. Devenu musée national à la mort de la baronne Gourgaud en 1959, il a été rattaché au musée du château de Malmaison et du château de Bois‑Préau.

La maison possède deux jardins entourés de murs, l'un d'environ 700 m2 à l'ouest, donnant sur la chambre de l'Empereur, l'autre d'environ 1 040 m2 au sud, à côté du Musée africain; ces jardins conservent notamment un frêne greffé sur un ormeau que Napoléon avait fait pratiquer. Le fonds du musée réunit mobilier, armes, vêtements, portraits et divers objets évoquant l'épopée et la légende de l'Empereur, ainsi que souvenirs liés aux Gourgaud.

Parmi les collections figurent portraits peints, bustes, miniatures, maquettes et caricatures d'artistes tels que Jean‑Baptiste Isabey, Joseph Chinard, Andrea Appiani, Girodet‑Trioson, George Cruikshank ou Toulouse‑Lautrec, ainsi que des objets personnels et des souvenirs de famille. Le musée conserve notamment le journal de bord du commandant de la frégate La Saale, acquis à Leipzig en 1930, et une vitrine présentant 52 pendules anciennes rassemblées par le baron, arrêtées à 17 h 49, heure de la mort de l'Empereur. Une salle est dédiée aux souvenirs des Gourgaud, comprenant photographies et un liber amicorum contenant, entre autres, un dessin de Matisse.

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