Maison de maître de la Masselière à Cornillé-les-Caves en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Maison classée MH

Maison de maître de la Masselière à Cornillé-les-Caves

  • 15 Rue des Caves
  • 49140 Cornillé-les-Caves
Propriété d'une société privée

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du corps central du logis principal et des deux romaines qui y sont accolées ; les façades et les toitures des trois pavillons subsistants (le pavillon hexagonal ; les deux pavillons carrés en symétrie) ; l'ensemble du rez-de-chaussée du corps central du logis principal, à savoir la chambre aux papiers peints panoramiques, le vestibule et l'escalier principal avec leurs faux marbres, le salon octogone et le grand salon, la cuisine et l'escalier secondaire (cad. B 266 : pavillon hexagonal ; 378 : logis principal et les deux romaines ; 379, 380 : pavillons carrés) : inscription par arrêté du 15 février 2007

Origine et histoire de la Maison de maître de la Masselière

La Masselière est une maison de maître néo-classique située à Cornillé-les-Caves (Maine-et-Loire), en Anjou, à proximité de la vallée de la Loire et des coteaux du Baugeois. Elle a été édifiée à partir de 1821 et s’inscrit dans un domaine composé de bois, de terres arables et de zones humides, habité et géré depuis plus de quatre cents ans par une même famille. Le domaine associe une bourgeoisie urbaine propriétaire des terres, des fermiers qui les exploitent et le village dont il constitue une composante importante. Depuis le XIIIe siècle, le territoire de Cornillé-les-Caves était partagé entre les abbayes du Perray-neuf et du Ronceray ; à côté de ces domaines ecclésiastiques existaient des terres bourgeoises. La terre de la Masselière appartenait autrefois à la famille Marquis, puis passa par les familles Le Tonnelier et Guilbault avant d’être détenue par les Charlery. Les Charlery occupèrent des offices, notamment au grenier à sel de la baronnie de Candé ; l’un d’eux, René François, est mentionné comme sénéchal et juge ordinaire civil et criminel. La Masselière constituait une sieurie roturière, sans droits seigneuriaux ; en 1559 la closerie et ses dépendances comprenaient neuf journaux de terre (environ 4 à 5 hectares) et neuf quartiers de vigne (environ un demi-hectare). À la première moitié du XIXe siècle, la conquête de la terre par la bourgeoisie renforça son statut social : l’acquisition d’une sieurie permettait d’ajouter le nom du lieu au patronyme, d’où l’usage du titre « sieur de la Masselière » dans les registres. Par mariages et transmissions, Claude Guilbault devint sieur de la Masselière en épousant Jaquine Le Tonnelier, puis Romain Charlery devint propriétaire en épousant Marie-Jeanne Guilbault ; Jules Charlery hérita de la Masselière et, par sa mère Henriette Guéhéry, des domaines de Maunaie (Le Guédéniau) et de Chartrené. Au XIXe siècle, le mariage restait le principal vecteur de position sociale pour les femmes, même si le patrimoine pouvait aussi leur être transmis. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2007.

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