Maison de retraite à Plombières-les-Bains dans les Vosges

Maison de retraite

  • 88370 Plombières-les-Bains
Maison de retraite
Maison de retraite
Crédit photo : Grandmou - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les intérieurs de la chapelle (cad. AC 151) : inscription par arrêté du 6 mars 2000

Origine et histoire

L'ancien hôpital, devenu hospice des Deux Augustins puis maison de retraite, forme un vaste ensemble immobilier situé 2–6 rue Grillot à Plombières‑les‑Bains (Vosges). Un premier hôpital, fondé peu avant 1389 par Ancel de Darnieulles et confié après 1400 au prieuré d'Hérival, accueillait les pauvres nécessitant des soins thermaux et comportait une chapelle pour les curistes et les habitants. Vétuste, il est reconstruit après 1608 sur la rive droite de l'Augronne, à proximité de la chapelle devenue église paroissiale. Une nouvelle reconstruction intervient en 1728 à l'initiative de François le Febvre ; en 1741 Stanislas, duc de Lorraine, confie la gestion aux sœurs de Saint‑Charles et fait rebâtir l'hôpital en 1742 sur l'emplacement de cinq maisons entre l'Augronne et le presbytère. Partiellement construit sur la rivière voûtée, l'"hôpital royal" est alors un bâtiment de trois étages et sept travées, couvert d'un toit d'ardoise à croupes. De 1793 à 1795 il sert d'hôpital militaire, puis accueille la gendarmerie de 1799 à 1805 avant de retrouver sa fonction hospitalière. En amont se trouvait le Pont des Vaches, ouvrage en bois figuré sur une aquarelle de 1824 et disparu lors de la construction de l'hôpital thermal. Les écuries de l'équipage de Napoléon III, construites en 1858 entre la rue Grillot et la rivière, sont affectées en 1861 à l'hôpital thermal ; le bâtiment, pourvu de ferronneries réalisées par A. Salin et Cie, est inauguré le 15 juin 1862. En 1894 un annexe destiné aux infirmes et aux vieillards, édifié sur l'emplacement de l'hôtel du Lion d'Or sur des plans de l'architecte Curvat grâce aux dons de Sébastien Grillot et à l'héritage de la famille Husson, complète l'établissement. En souvenir d'Augustin Husson et de son fils, l'ensemble prend le nom d'hospice des Deux Augustins. En 1925 la ville ajoute un pavillon d'isolement qui abrite au rez‑de‑chaussée un laboratoire subventionné par l'Institut d'hydrologie de Paris. La chapelle, intégrée au rez‑de‑chaussée du corps principal et voûtée en berceau sur un vaisseau unique, est réaménagée en 1936 : les murs blanchis mettent en valeur le décor de mosaïque réalisé par Gentil & Bourdet d'après des cartons de Franck Danis. Elle comporte des vitraux d'écailles roses et mauves, des fresques figurant la Crucifixion, la Sainte Famille, saint Charles Borromée et le Chemin de croix ornées de cabochons en faïence blanche et de carreaux d'émail bleu, ainsi que des luminaires en laiton ; son décor est comparable à celui de la buvette du Bain national. Les intérieurs de la chapelle sont protégés au titre des monuments historiques depuis 2000. L'établissement cesse d'accueillir des curistes au début des années 1980 et demeure maison de retraite jusqu'en 2009, date à laquelle les activités sont transférées à l'EHPAD Le Clos des Écureuils aux Granges‑de‑Plombières. Après d'importants travaux de mise aux normes, le site accueille depuis 2013 des antiquaires, brocanteurs, artisans d'art et artistes réunis en association sous le nom de Clos des Deux Augustins. Sur le plan architectural, l'ensemble, long d'environ 70 mètres parallèlement à la rue Grillot, présente un corps principal en grès vosgien et un plan en U. La partie ouest comprend l'ancien hôpital thermal avec un corps principal de 30 mètres à pignon central triangulaire, deux étages pourvus de balcons et des ailes perpendiculaires ouvrant sur une petite place plantée. L'ancien hospice prolonge l'ensemble vers l'est en direction de l'hôtel de ville et s'accompagne d'un petit jardin d'agrément ouvert sur la rue Grillot. Juste derrière l'église Saint‑Amé, un bâtiment de trois étages avec sous‑sol, relié par le passage des Amoureux, abrite la bibliothèque La Fontaine des Mots et des associations. L'ensemble borde l'Augronne souterraine, en aval de l'hôtel de ville et en amont de l'église Saint‑Amé ; les Jardins en Terrasses le dominent sur le flanc de la colline au sud.

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