Maison de Villemonteix à Saint-Denis-Combarnazat dans le Puy-de-Dôme

Maison de Villemonteix

  • 63310 Saint-Denis-Combarnazat
Propriété privée

Période

4e quart XVIIIe siècle, 1ère moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Maison en totalité, y compris les décors de boiseries, cheminées et papiers peints des pièces suivantes : salon aux gypseries et salle à manger au panoramique (rez-de-chaussée) , quatre chambres et deux cabinets (premier étage) ainsi que le jardin avec son système hydraulique (fontaine, puits, bassin) (cad. C 156, 158, 159, 171, 1822 ; ZM 74) : inscription par arrêté du 28 juillet 1998

Origine et histoire

Le logis semble dater du XVIIe siècle, au vu de ses ouvertures et de ses lucarnes. À la fin du XVIIIe siècle, le domaine — maison de maître et ferme attenante — appartenait à Gilbert Bidon, seigneur de Villemonteix et conseiller au présidial de Riom ; il n’y vivait pas et la propriété, en fort mauvais état, était en métairie. À sa mort en 1795, le domaine passa, parmi d’autres biens, à son fils aîné Pierre-Amable Bidon. Émigré en 1791, celui-ci ne put jouir de son héritage qu’à partir de 1801, date de son amnistie, et entreprit probablement dès lors des travaux de restauration et d’embellissement du domaine de Saint-Denis. Pierre-Amable Bidon (né en 1760), chevalier de Saint-Louis, était poète et publiciste ; il a publié Hymne à la mission de Riom (1818) et La princesse Faridondon ou la cour du roi Péteau (1820). Entre 1801 et sa mort en 1839 il semble avoir vécu davantage à Riom qu’à Saint-Denis, mais il s’est montré attentif à la paroisse en finançant des travaux d’église et en donnant, en 1837, un terrain pour le nouveau cimetière. Le domaine fut géré pendant toute cette période par son valet Michel Biesse, qualifié de géomètre dans un document paroissial. La campagne de travaux du début du XIXe siècle comprit notamment des décorations intérieures — stucs, papiers peints, mobilier — ainsi que l’embellissement des jardins et des pièces d’eau ; elle inclut probablement des remaniements d’ouvertures, la division des salles du premier étage en six pièces entraînant le remaniement de la façade postérieure et le percement de nouvelles baies, et peut‑être la construction du porche et la réfection de l’escalier central. Pierre-Amable, déplorant la vanité de certaines aménagements, fit combler les bassins et détruire le pavillon, mesures qui furent exécutées. À sa mort à Riom le 22 décembre 1839, il légua la partie agricole des bâtiments, l’extrémité d’une aile du logis et de nombreuses terres à Michel Biesse, tandis que la maison de maître et son mobilier revenaient à sa nièce Zoé de l’Hospital. Zoé vendit rapidement sa part en 1847 à une famille paysanne locale, dont la dernière descendante habita sur place jusqu’à ces dernières années ; la propriété fut ainsi scindée en deux, partition qui subsiste aujourd’hui. Après le décès du propriétaire, les pièces d’eau et les jardins furent détruits, de même que la maison du jardinier et les bâtiments adossés à l’arrière du logis ; un nouveau logis fut construit, adossé à l’extension ouest du logis de maître. En 1860, une grange fut édifiée au sud pour former une seconde ferme. Depuis cette époque, la maison de maître a subi très peu de modifications.

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