Origine et histoire de la Maison des Acrobates
Située au 3, place Saint-Louis à Blois, la Maison de l'Acrobate fait face à la cathédrale Saint-Louis et se trouve à proximité de la maison de Denis Papin. Sa construction daterait des années 1470, durant le règne de Louis XI, hypothèse appuyée par les costumes des personnages sculptés sur la façade ; en 1484 elle est mentionnée sous le nom de « maison de la Bourse des Escholiers de Bourmoyen » puis, à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, elle porte l'enseigne de l'Asme Vert. Classée monument historique le 22 avril 1922, la maison a fait l'objet de transformations aux XVIe et XIXe siècles et a été vendue en 2012 puis acquise par des particuliers en 2017.
Il s'agit d'une maison à pans de bois comprenant un rez-de-chaussée, deux étages en encorbellement et un étage sous combles, couverte d'une toiture à longs pans en ardoise. Les sablières doubles qui portent les étages sont moulurées et ornées de feuillages ; elles reposent sur des consoles dont la base porte de petits personnages sculptés, représentés dans des poses bizarres et comiques. À l'intérieur, le rez-de-chaussée conserve une grande cheminée en pierre à pilastre et l'escalier à vis est en bois. Le vestibule s'ouvre sur deux arcs en pierre dont les clés, décorées de consoles, prennent naissance sur des culs-de-lampe sculptés. Sous la maison, la cave est divisée par deux arcs surbaissés qui s'appuient, de chaque côté, sur des piédroits et, au centre, sur une colonne à chapiteau cubique chanfreiné.
Au deuxième quart du XVIe siècle, des cheminées de style Renaissance ont été aménagées au rez-de-chaussée et au premier étage, et un passage en rampe cavalière menant à la cour et aux communs est décrit au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, la propriété a été morcelée : le passage, la cour et les communs reconstruits ont constitué une autre unité de propriété, et des ouvertures ainsi que la toiture ont été reprises.