Maison des chevaliers de Pont-Saint-Esprit dans le Gard

Patrimoine classé Maison classée MH Maison des Chevaliers

Maison des chevaliers de Pont-Saint-Esprit

  • 2 Rue Saint-Jacques
  • 30130 Pont-Saint-Esprit
Maison des chevaliers de Pont-Saint-Esprit
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Crédit photo : garrigou - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1900
2000
1190–1200
Réunion des maisons
XIIe siècle
Construction initiale
1340
Construction grande salle
1450
Édification salles d'apparat
1993–1995
Restauration du bâtiment
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Hôtel, à l'exception du corps de bâtiment du XIXe siècle construit sur une ruelle et situé à l'angle Sud-Ouest, au numéro 4 (cad. BI 276) : classement par arrêté du 31 mars 1992

Personnages clés

Guillaume de Piolenc Membre de la famille Piolenc, responsable de l'édification des salles d'apparat en 1450.
Alain Girard Conservateur du musée de 1995 à 2015.
Béatrice Roche Conservatrice du musée depuis 2015.

Origine et histoire de la Maison des chevaliers

Le musée d'Art sacré du Gard, installé dans la Maison des Chevaliers au cœur du centre historique de Pont-Saint-Esprit (Gard), occupe une demeure médiévale dont l'origine remonte au XIIe siècle. Cette ancienne résidence des Piolenc, grande famille de négociants de la vallée du Rhône, a été habitée par la famille du début du XIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle. Le bâtiment a été acquis par le conseil général du Gard en 1988 et classé dans son intégralité au titre des monuments historiques en 1992. Ouvert au public en juillet 1995, le musée explore le sacré comme fait de culture et se présente comme un musée laïque d'art sacré ; il est labellisé « musée de France » et tête du réseau des musées d'art sacré et de spiritualité de France. L'accès au musée est gratuit depuis la décision du conseil général prise en juillet 2006. Construit à partir du XIIe siècle selon le plan médiéval centré sur une cour, l'édifice a été modifié et embelli par les Piolenc puis largement divisé et mutilé aux XIXe et XXe siècles avant une restauration conduite de 1993 à 1995 sous la responsabilité d'un architecte en chef des monuments historiques, du service des bâtiments départementaux et de la conservation départementale des musées du Gard. Des sondages architecturaux préalables ont permis de localiser précisément les décors connus, de mettre au jour des décors jusque-là inconnus dans les deux salles d'apparat et de restituer la cohérence historique et architecturale du bâtiment. Le nom « Maison des Chevaliers » tient à la croyance, aujourd'hui considérée comme erronée, que des chevaliers de l'ordre du Temple s'y arrêtaient au retour de Terre Sainte et y peignaient leur écu. L'histoire du bâti comprend plusieurs phases : au milieu du XIIe siècle l'ensemble se présentait comme deux petites maisons comprenant une tour rectangulaire d'une quinzaine de mètres de haut aux murs puissants, dont l'une est encore visible sur la façade est, puis ces maisons furent réunies vers 1190–1200 pour former une façade longue sur la rue. Vers 1340, les Piolenc firent construire une grande salle servant alternativement de cour royale de justice et d'espace privé ; sa charpente, qui culmine à près de huit mètres, est richement décorée de blasons, de bestiaire fantastique et de motifs humains, animaux et végétaux. En 1450, Guillaume de Piolenc fit édifier un bâtiment en fond de cour abritant deux salles d'apparat aux plafonds peintures somptueux ; la salle supérieure conserve en outre une décoration murale géométrique voulue par Guillaume. La qualité et l'état de conservation des décors font de cette demeure un ensemble exceptionnel pour la basse vallée du Rhône. Une campagne de sondages archéologiques menée en 1990 a précisé l'évolution du bâti depuis le XIIe siècle : une fosse à détritus mise en service dans la première moitié du XIVe siècle, appuyée contre les fondations d'une tour du XIIe siècle, contenait, datée par les monnaies, de nombreux restes culinaires, des objets et de la vaisselle utilitaires (céramique grise de l'Uzège) ainsi que de la vaisselle luxueuse (gobelets et verres à tige, céramiques à décor vert et brun et céramique à lustre métallique provenant des environs de Valence en Espagne). Le dépouillement des archives familiales a enrichi l'étude historique de la maison, notamment par un inventaire des biens meubles et immeubles daté du 13 septembre 1322. Les collections du musée comprennent de nombreux objets emblématiques : le sarcophage de dame Kaa-Iset (Moyenne-Égypte, vers 330 av. J.-C.), un portrait du Fayoum (110–130), un carreau en terre cuite à l'effigie du Christ (environs de Carthage, VIe siècle), l'autel paléochrétien de Saint-Victor-de-Castel (VIIe siècle), une cuve baptismale romane en plomb (XIIe siècle), une vierge romane en bois peint (XIIIe siècle), le reliquaire de saint Césaire d'Arles (1429), une Madone d'école florentine (XVe siècle), L'Adoration des mages de Nicolas Dipre (vers 1500), le Coran d'Ibn Al-Yas (1506), un rouleau de la Torah (XVIIIe siècle), la pharmacie de l'hôpital du Saint-Esprit (céramiques des XVe–XVIIIe siècles) et un blouson de scène de Johnny Hallyday. Le musée a également reçu à la fin des années 1990 la donation de Lena Vandrey, composée d'une collection de « boîtes de nonne » principalement acquises en Provence. Il organise régulièrement des expositions temporaires valorisant les collections non présentées ou proposant le regard d'artistes contemporains, propose un cycle annuel de conférences intitulé « Une heure, une œuvre », développe de nombreuses animations pour les groupes scolaires autour de l'histoire de la Maison des Chevaliers et du Moyen Âge, et accueille le Centre de recherches cartusiennes. La conservation départementale des musées du Gard, direction du conseil général, assure la responsabilité du musée et gère également le musée Paul-Raymond (fermé) de Pont-Saint-Esprit, le musée Albert-André et le musée Léon-Alègre de Bagnols-sur-Cèze ainsi que le musée Pierre-de-Luxembourg de Villeneuve-lès-Avignon. Les conservateurs recensés sont Alain Girard (1995–2015) puis Béatrice Roche (depuis 2015).

Devenir actuel

Depuis son ouverture au public en juillet 1995, le musée d'art sacré du Gard se revendique comme musée laïque d'art sacré.

Liens externes