Maison des Rochers de Graufthal à Eschbourg

Photo de Maison des Rochers de Graufthal à Eschbourg

Crédit photo : Camille Gévaudan - Sous licence Creative Commons

Propriété d'une association

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1100

1200

…

1700

1800

1900

2000

Moyen Âge

Utilisation comme greniers

XVIIe siècle

Aménagement en logements

1760

Transformation en maisons

1958

Fin de l'occupation

20 décembre 1988

Inscription monument historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Maisons troglodytiques de Graufthal : les éléments bâtis (cad. C 721p, 722p) : inscription par arrêté du 20 décembre 1988

Personnages clés


Robert Forrer	Archéologue ayant mené des fouilles en 1899.
Charles Spindler	Archéologue ayant mené des fouilles en 1899.
Joséphine Wagner	Habitante du site, décédée avant le départ de sa famille.
Madeleine Ottermann	Sœur de Catherine, habitante du site jusqu'en 1947.
Catherine Ottermann	Dernière habitante du site, décédée en 1958.

Origine et histoire de la Maison des Rochers de Graufthal

Les maisons troglodytiques de Graufthal, également appelées Maison des Rochers, se situent dans le hameau de Graufthal sur la commune d'Eschbourg, dans le Bas‑Rhin. Intégrées à une falaise de grès rose, il s’agit de trois habitations semi‑troglodytiques qui ont été occupées jusqu'en 1958. Des fouilles menées en 1899 par les archéologues Robert Forrer et Charles Spindler ont montré que les cavités avaient d'abord servi de greniers au Moyen Âge, délimitées par de simples poteaux de bois dont les trous subsistaient encore. Par la suite, ces surplombs rocheux furent aménagés en logements de fortune au XVIIe siècle, puis transformés en maisons au XVIIIe siècle ; l'une des portes porte la date 1760, aujourd'hui disparue ailleurs. Des personnes de condition modeste ont tiré parti des cavités naturelles pour réduire l'emprise des toitures et des façades. Au XXe siècle, trois familles y vécurent : les Weber, les Wagner et les Ottermann. La famille Wagner quitta le site après le décès de Joséphine Wagner. Le premier étage de la maison des Weber s'écroula en 1931 et sa propriétaire mourut peu après. Les sœurs Ottermann, Madeleine et Catherine, restèrent : Madeleine mourut en 1947 à l'âge de 89 ans, et Catherine, surnommée « Felsekaeth » (Cathy des rochers en dialecte alsacien), fut la dernière habitante jusqu'à sa mort en 1958. Catherine racontait que sa maison avait pu accueillir jusqu'à dix‑huit occupants simultanément et que la cuisine était parfois commune à deux habitations. Restaurées et aménagées avec du mobilier et une mise en scène autour des légendes locales, ces maisons sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 20 décembre 1988. Elles sont aujourd'hui entretenues par une association dédiée à leur valorisation et sont ouvertes à la visite. Le site comprend la Maison des Rochers, la chambre de Catherine Ottermann, une autre chambre et le stub (pièce à vivre) de la famille Weber.