Maison des Vallenet à Aubusson dans la Creuse

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Propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de la Maison des Vallenet

La maison dite des Vallenet, située rue Grande à Aubusson (Creuse, Nouvelle-Aquitaine), présente des façades datées des XVe et XVIIIe siècles ; sa tour d'escalier est attribuée au début du XVIe siècle. Elle doit son nom à une famille de noblesse d'extraction de la Marche, installée dans la province depuis le XIVe siècle, qui participa à sa construction à partir de la fin du XVe siècle. La famille Vallenet, originaire d'Étampes, compta parmi ses membres des consuls d'Aubusson, des militaires (certains au service de la république de Venise), des religieux, des seigneurs et de nombreux tapissiers ; par alliance et descendance elle fut également liée à Bellegarde-en-Marche. Selon les sources, Marie de Saint-Julien de Peyrudette aurait eu de nombreux enfants au début du XVIIe siècle ; une petite-fille, Louise Vallenet, vend la maison en 1690, et on retrouve encore au XIXe siècle des Vallenet exerçant comme commerçants, hommes de loi ou tapissiers à Aubusson. Plusieurs éléments de l'édifice datent des XVIe et XVIIe siècles, certains matériaux ayant été réemployés après la destruction ordonnée en 1632 du château dit le Chapitre par Richelieu ; les derniers travaux notables remontent au XVIIIe siècle. Immédiatement devant la maison se trouve la fontaine dite des Vallenet, à bassin polygonal et portant les armes de la ville et celles des vicomtes d'Aubusson ; cette fontaine est datée de 1718 dans plusieurs descriptions. L'ensemble forme un décor urbain remarquable sur la Grande-Rue, face à la place de la Libération. L'hôtel comprend deux corps de logis attenants à deux étages : le côté nord, plus étroit, présente deux fenêtres par étage parallèlement à la rue, tandis que le côté ouest est le plus remarquable avec, au centre, une tour d'escalier en saillie de plan hexagonal. La tour, percée d'une porte à arc surbaissé et coiffée d'une toiture en poivrière, offre un aspect à la fois civil et militaire ; à l'angle sud se trouve une tourelle moins élevée, coiffée d'un toit en dôme. Ces caractéristiques architecturales et la fontaine ont été relevées par des auteurs locaux et contribuent à l'intérêt historique et visuel du site. La maison bénéficie d'une double inscription au titre des monuments historiques : la tour d'escalier est inscrite le 15 juin 1926, et les façades et toitures le 14 avril 1930. L'édifice a fait l'objet d'études et de notices, notamment de la part de Cyprien Pérathon et de F. C. Dupuis.

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