Maison dite de Fésigny à Cruseilles en Haute-Savoie

Maison dite de Fésigny

  • 74350 Cruseilles
Maison dite de Fésigny
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Maison dite de Fésigny
Maison dite de Fésigny
Crédit photo : Erclairbair - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

La façade sur rue (cad. D 177) : inscription par arrêté du 10 décembre 2014

Origine et histoire

La Maison dite de Fésigny, située à Cruseilles (Haute-Savoie), date des XVe–XVIe siècles. La façade sur rue présente des maçonneries hétérogènes : un grand appareil de pierres blanches, des pierres de molasses de teintes variées et une maçonnerie de moellons. Un blason gravé sur pierre, partiellement bûché, restitue les armes de la famille Du Crest de Cruseilles, premier propriétaire. Un autre blason, apposé sur un corbeau intérieur, porte les armes de la famille Cohendier, nobles du Faucigny, à la suite d’un mariage en 1461. La façade en pierres de taille, soutenue par trois contreforts, comporte des fenêtres géminées à accolades et à meneaux. Un escalier tournant assez étroit dessert les deux étages ; sa main courante est taillée dans la pierre du mur. Comme la plupart des échoppes du bourg, la partie supérieure de la maison est transformée en grange au XVIIIe siècle. Aux XIXe et XXe siècles, la demeure conserve ce double usage d’habitation et de bâtiment agricole. L’édifice marque l’ancien alignement des façades sur la rue et contribue à la préservation du tracé médiéval du centre-bourg. Au XVIIe siècle, Fésigny appartient aux nobles Chastel de Cruseilles. Au début du XVIIIe siècle, Anne-Marie d’Usillon, épouse de Jean-François Babuty, en hérite, puis dans les années 1720 le couple la vend à Ignace Delatard, capitaine au château d’Annecy. Ignace Delatard la lègue à son cousin François Nicolas de Loche. Sous la Restauration, la propriété revient à la famille de Fésigny. En 1852, Charles Hector de Fésigny vend la maison à Lazare Bouchet, cultivateur. Elle passe ensuite entre diverses mains et aboutit vers le milieu du XXe siècle à la famille Fournier ; une aile appartenant à Maurice Fournier a été entièrement transformée et l’arrière du bâtiment vétuste a été rasé. En 1949, le propriétaire autorise la démolition de la tour accolée pour permettre l’empierrement de la nouvelle cour de l’école des garçons. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2014 et a fait l’objet d’une restauration en 2018–2019.

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