Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard

Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard

  • 97223 au Diamant
Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard
Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard
Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard
Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard
Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard
Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard
Maison dite du Pêcheur, puis maison du Bagnard
Crédit photo : Jean-Louis Lascoux - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Office national des forêts

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1933
Condamnation de Médard Aribot
1945
Fermeture du bagne
1953
Rapatriement en Martinique
1967
Construction de la maison
1987
Première restauration
1996
Rénovation et consolidation
2017
Dernière restauration
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

"La maison (cad. O 86, terrain de la " zone des cinquante pas géométriques " incorporé au domaine forestier) : inscription par arrêté du 8 décembre 2009"

Personnages clés

Médard Aribot Artiste et sculpteur, auteur de la maison du Bagnard.
Colonel de Coppens Propriétaire de la distillerie de Dizac, dont le buste sculpté par Médard Aribot a été brandi lors des émeutes électorales.

Origine et histoire

Cette case pittoresque, située dans un site exceptionnel, est un lieu de mémoire populaire. Elle est l’œuvre de Médard Aribot, fils d’une martiniquaise et d’un congolais, né en 1901. Discret et taciturne, il possédait un véritable don pour les activités artistiques, en particulier la sculpture. Il meurt le 17 octobre 1973 à l’hôpital des Trois-Îlets. Médard mena une vie marginale et fut parfois impliqué dans des vols occasionnels. En 1933, il est condamné à un an de prison et à la relégation en Guyane, accusé d’avoir sculpté l’effigie du colonel de Coppens, propriétaire de la distillerie de Dizac et candidat aux élections municipales de 1925. Les archives indiquent que ce buste fut brandi par la foule lors des émeutes électorales appelées par la mémoire populaire «la Guerre du Diamant», au cours desquelles le colonel et neuf autres personnes trouvèrent la mort. Il passe ainsi plusieurs années en Guyane; après la fermeture du bagne en 1945, il s’installe près de Saint-Laurent où il fabrique et vend des objets sculptés, jouets et statuettes. En 1953, il est rapatrié à sa demande en Martinique, où il reprend une vie solitaire et continue la sculpture. Pendant de longues années, il aurait habité une grotte en bord de mer dans la commune du Diamant, où il réalise des objets inspirés de ce qu’il observe, notamment des paquebots, des pianos et des personnages. Vers 1967, il sollicite du maire du Diamant un terrain à l’Anse Cafard pour y édifier sa maison; il démonte alors sa première maison située à Sainte-Luce afin d’en réutiliser les matériaux et habite la nouvelle case pendant plusieurs années. Parmi ses créations, dont il subsiste de rares traces, figurent le buste de Coppens, un paquebot coloré, un piano, le buste d’un roi africain et trois assiettes en argile. Jusqu’à la fin des années 1980, l’édifice était appelé «maison du Pêcheur»; après une première restauration vers 1987, il prit l’appellation «maison du Bagnard». Médard aurait également construit en 1973 une autre maison au Morne Pavillon (appelé Morne l’Afrique); cette maison, aujourd’hui détruite, est connue par des photographies. La maison de l’Anse Cafard a subi de nombreux actes de vandalisme; des travaux de rénovation et de consolidation ont été réalisés en 1996 grâce aux fonds européens, à la Direction des Affaires Culturelles et à l’Office national des forêts. Sa dernière restauration a été effectuée en 2017.

Liens externes

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