Maison dite Pavillon des Princes à Plombières-les-Bains dans les Vosges

Maison dite Pavillon des Princes

  • 88370 Plombières-les-Bains
Maison dite Pavillon des Princes
Maison dite Pavillon des Princes
Maison dite Pavillon des Princes
Maison dite Pavillon des Princes
Maison dite Pavillon des Princes
Crédit photo : Avuxon - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façade sur rue et grand escalier : inscription par arrêté du 2 mars 1927

Origine et histoire

La maison dite des Arcades est un immeuble de Plombières-les-Bains (Vosges) dont la façade sur rue et le grand escalier, incluant leurs ferronneries, sont protégés au titre des monuments historiques par arrêté du 2 mars 1927. La fontaine dite source du Crucifix, y compris la grille, le crucifix et les trois plaques, située au rez-de-chaussée sous les arcades, est protégée par arrêté du 5 juillet 1926. L'édifice se trouve en centre-ville, rue Stanislas, à proximité immédiate de la place du Bain romain. Au XVIIe siècle, la place des Auges le long de la Grande Rue abritait le Bain du Chêne, alimenté par une source thermale issue de captages antiques, et le crucifix de la source date de 1614, époque du passage du duc Henri II à Plombières. Le bain du Chêne fut ensuite supprimé et la source du Crucifix transformée en buvette. La maison des Arcades fut édifiée en 1761-1762 par ordre du duc de Lorraine Stanislas pour l'agrément de ses petites-filles Adélaide et Victoire, filles de Louis XV, et pour l'embellissement de la ville. Le bâtiment coûta 61 305 livres 5 sols 2 deniers ; son architecte fut Jean-Louis Deklier Dellile, sous-ingénieur des Ponts et Chaussées à Neuchâteau, et l'entrepreneur Claude Mique. La source du Crucifix fut aménagée sous les arcades en 1762 et dotée d'une grille en fer forgé. Après l'inondation dévastatrice de la nuit du 25 au 26 juillet 1770, une campagne de construction de la rue Stanislas fut menée ; Louis XV prescrivit la levée d'une imposition spéciale sur la province, somme utilisée pour la construction du Bain tempéré par Jean-Louis Deklier Dellile et pour la restauration d'une partie des maisons de la rue. L'architecture classique du bâtiment se manifeste par une longue façade sur la rue Stanislas reposant sur dix arcades en grès vosgien à assemblages apparents, surmontées de petits médaillons et d'arcades intérieures. Un balcon longe la rue au-dessus des arcades et présente un garde-corps en ferronnerie d'art. Les ferronneries du balcon et de la rampe d'escalier sont attribuées à André Gillot, élève de Jean Lamour, et la façade est ornée d'un écu aux armes de Stanislas (Leczinski, Pologne, Lituanie, colliers de Saint-Michel et du Saint-Esprit). La source du Crucifix comporte trois petites fontaines qui servaient autrefois de buvette thermale ; elles ne fonctionnent plus au XXIe siècle. Les eaux minérales de la source des Dames (astringente) et de la source Curie ou des Savonneuses (laxative) sont accessibles dans le Bain national depuis les années 1930.

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